Herbiers décoratifs, entrelacs de plantes graphiques, pierres habillées de joncs : le végétal et le minéral sont pour Marinette Cueco la matière d'oeuvres plastiques. A redécouvrir dans les Alpes de Haute-Provence et dans une galerie parisienne.
L'écrivain Claude Duneton, lorsqu'il avait comme elle dix-huit ans, se disait "éberlué par ses façons botaniques", la trouvant "un peu piquée tout de même avec ses admirations pour la flore". Son mari, l'artiste de la Figuration narrative Henri Cueco, premier regardeur de son travail, considérait avec bienveillance ses "oeuvres surprenantes dont la présence monumentale peut aller jusqu'à la puissance sans perdre de la tendresse". Magicienne du végétal, Marinette Cueco a composé pour son époux disparu en 2017 une série de Pétales de consolation : autant de tulipes, d'héllebores et de coquelicots exposés dans des "Herbiers fantastiques" en 2020 lors de la Saison d'art du Domaine de Chaumont-sur-Loire. "Comme un photographe écrit avec la lumière, Marinette Cueco écrit avec les plantes, avec leurs feuilles, leurs fibres, leurs fleurs. Elle invente un langage poétique et savant qui n'appartient qu'à elle, observait alors Chantal Colleu-Dumond, directrice du Domaine.
L'artiste botaniste Marinette Cueco, Myriam Boutoulle, (p. 46)
Thadée Natanson, le directeur de "La Revue Blanche", surnomme finement Signac "le saint Paul du néo-impressionnisme". Signac, en inlassable propagandiste, va mettre toute son énergie au service de ce corpus théorique. En 1899, son livre "D'Eugène Delacroix au néo-impressionnisme, clair et didactique, témoigne de ses dons de "communicant". La recherche du "maximum de luminosité, de coloration et d'harmonie" a été pressentie par Delacroix, qui conseillait de "bannir toutes les couleurs terreuses" et lançait ce cri :"l'ennemi de toute peinture est le gris". (p.44)
La couleur pure Signac, Valérie Bougault