Si Ton essaie de faire la part des diverses causes qui déterminent l'orientation nouvelle de l'art attique, il faut noter tout d'abord un fait capital. L'appauvrissement des finances publiques ne permet plus à l'État d'entreprendre de grands travaux d'art. Le temps n'est plus où l'Athènes de Périclès se transformait avec une prodigieuse rapidité. On ne voit plus s'édifier de ces temples où, comme au Parthénon, l'art pouvait traduire magnifiquement l'idéal politique et religieux de la cité.
L'esprit grec a toujours excellé à revêtir d'une forme concrète des idées abstraites, soit par la poésie, soit par le dessin. Cette tendance s'accuse de bonne heure dans la peinture céramique.