Les développements des sciences auxiliaires de l'histoire contribuent à corriger l'idée selon laquelle le monde romain fut incapable de développer un savoir scientifique selon le modèle grec. Il a fallu s'élever contre l'idée a priori que les calculs étaient difficiles avec les chiffres romains (AHES, XV, 1975-1976, 141). (p 5 ); les romains savaient parfaitement calculer, mais ils n'ont pas fait de mathématiques à la manière des grecs.
Ce QSJ est divisé en trois partie; I sciences II techniques productives III machines au service de l'homme.
Pour chaque domaine abordé des extraits des auteurs anciens sont largement donnés; Vitruve, mesure des routes, mesures sur l'eau (p 19), Caton, (De l'agriculture) comment faire un pressoir (p 45), Gallien expliquant comment il fait des diagnostics par correspondance(p 35), Lucrèce restituant la vie des premiers hommes(p 25)
Bibliographie bien fournie classée par domaine scientifique ou technique (rien sur les mathématiques), puisant dans les revues, thèses et les catalogues d'exposition.
Commenter  J’apprécie         20
une conclusion ;
Les Romains, en faisant prévaloir les "humanités", la réflexion sur l'homme et l'expression orale et écrite, ont sans doute occulté pour l'avenir des realia scientifiques et techniques. EN fait, il n'y a pas deux façons de conduire sa pensée, mais on constate, aujourd'hui où la technique prédomine, que beaucoup de scientifiques ne savent pas communiquer. Il n'y a pas, il ne devrait pas y avoir d'antinomie entre technique et humanisme. C'est le mépris des "intellectuels" pour les aspects matériels de la civilisation qui a conduit à l'idée fausse que les Romains vivaient dans le monde des Idées, ne sachant pas faire grand chose de leurs dix doigts, comptant sur le travail des esclaves et se contentant de faire des beaux discours au forum ou au sénat et d'écrire des poèmes érotiques ou des traités philosophiques. Cette ignorance systématique des aspects matériels et des progrès techniques de l'Antiquité, une conception rétrograde d'une philologie purement formelle telle qu'on l'a pratiquée au siècle dernier, des recherches trop axées sur le centre du pouvoir et ignorant les richesses des provinces ont sans nul doute contribué à jeter le discrédit sur l'Antiquité classique auprès des jeunes générations qui vivent dans un monde ou la technique est reine.(p 114)