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Critique de elleaimelire


Le peuple des femmes est une enquête très documentée qui explore les voix des femmes à travers le monde en trois parties : Exit, Voice et Nouvelles loyautés.

Les deux auteurs y dénoncent la deuxième position permanente des femmes dans la société patriarcale. Dans le cinéma, les arts, la littérature, la politique, dans tous les domaines et dans L Histoire, les femmes ont subi et continuent à subir des injustices et inégalités en rapport avec leur genre : inégalités salariales, injustices sociales, féminicides, crimes de guerre, viols, non droit ou non choix à l'avortement…

"Je suis née femme, ce qui veut dire, en France, le chiffre 2 comme premier numéro sur la carte vitale, alors que les hommes, de naissance ont droit au numéro 1."

Mais alors, comment les femmes peuvent-elles faire entendre leurs voix ? Les deux auteurs remontent l'histoire et décortiques : grèves, manifestations, et plus récemment collages. Ils s'attardent aussi sur les mouvements féministes tels #MeToo pour le plus médiatisé ou #YesAllWomen. Ils enquêtent sur les origines de ces mouvements et sur l'apparition des associations et autres collectifs féministes.

Le peuple des femmes est un essai, qui au travers de témoignages divers, amène à réfléchir et à se questionner sur la vraie place des places des femmes dans la société actuelle. Car même quand les femmes y sont en bonne position, c'est bien souvent dans un contexte défini, contrôlé et très limité. Sous prétexte que la société progresse, sous couvert de « lâcher un peu de leste » (pilule, avortement, droit de vote et autres droits acquis récemment), il n'y a pas de quoi vouloir se faire entendre.

"Le pouvoir des femmes n'est accepté qu'à condition qu'il se déploie dans des espaces définis et qu'il n'empiète pas sur les prérogatives publiques des hommes."

En bref, un ouvrage inclusif à mettre entre toutes les mains pour que cesse le patriarcat. Iels ont besoin d'ouvrir les yeux. Il est grand temps d'agir. Comme Adèle Haenel, on se lève et on se casse.

"Fuir, faire du bruit et sortir en claquant la porte, se retirer du monde des dominants, c'est affirmer que le monde, tel qu'il est, est invivable. Se retirer, c'est déshabiter le monde pour l'habiter autrement."
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