Un livre de photographies qui célèbre avec élégance la grandeur passée, la splendeur décatie et la beauté décadente de bâtisses italiennes abandonnées par leurs occupants, immortalisées pendant plus de 8 ans par le photographe et urbexeur belge
Robin Brinaert.
Ce goût pour le patrimoine menacé, lié à l'aventure de sa découverte et de son exploration, est une tendance forte de la photo contemporaine depuis déjà près de 30 ans - capable parfois d'engendrer la parution d'ouvrages tels que celui-ci.
Si le choix d'un format à l'italienne et les options de mise en page restent sagement classiques, la qualité du travail d'impression est admirable. Les clair-obscurs photographiés sont ici particulièrement bien reproduits, avec moult détails visibles autant dans les hautes que dans les basses lumières.
C'est un travail porteur de valeurs artistiques, historiques et éthiques, que j'ai apprécié. Qui relève autant du défi personnel que du défi technique, au vu des risques pris et des contraintes rencontrées in situ. Et qui témoigne aussi de modes de vie révolus et de la vanité des constructions humaines.
Enfin à travers ces pages, j'ai également vu un bel hommage d'un artisan [photographe] rendu à d'autres artisans : architectes, ferronniers, marbriers, peintres spécialistes du trompe-l'oeil et des fresques murales, stucateurs, vitraillistes...
Merci aux éditions Jonglez, à Interforum et à la Masse critique pour cette découverte !