"Les Reines de France" est un dictionnaire un peu particulier puisqu'il est chronologique et non pas alphabétique. Les 114 reines de France sont donc classées chronologiquement de Basine au Vème siècle, la mère de Clovis, à Marie-Amélie de Bourbon-Sicile au XIXème siècle épouse de Louis-Philippe Ier.
Chaque reine a une notice biographique, d'une à deux pages pour les 43 mérovingiennes et les 22 carolingiennes, jusqu'à huit pages pour les capétiennes les plus célèbres. Les notices des capétiennes sont, de plus, accompagnées d'une courte bibliographie dans laquelle j'ai noté, à chaque fois, la présence de peu d'ouvrages écrits au XXIème siècle (soit au cours des différentes rééditions du dictionnaire les bibliographies n'ont guère été remises à jour, soit les reines intéressent peu les historiens !).
Ce qui ressort de toutes ces vies de reines est qu'une reine en France ne règne pas. Elle n'est que l'épouse du roi de France et à la mort de celui-ci elle doit s'effacer (généralement dans un couvent) pour laisser la place à la nouvelle reine, l'épouse de son fils, excepté pour certaines capétiennes, d'un caractère plus affirmé, qui se sont quand même mêlées de la vie du nouveau couple royal, au détriment généralement de la bru. Dans certains cas, lorsque son fils est mineur, la reine peut, à la rigueur, être acceptée comme régente.
On s'aperçoit surtout que son rôle majeur est de mettre au monde des enfants mâles, le plus possible au regard de l'effarante mortalité infantile.
Le dernier point est le mariage. Les mariages royaux étant avant tout politiques (agrandissement du royaume, alliance), peu sont devenus des mariages d'amour. La vie au quotidien de la reine en devenait d'autant plus difficile. Elle était généralement mariée jeune (voire très jeune) à un homme inconnu, d'une culture et d'une langue étrangères, et devait élever ses enfants parmi les nombreux bâtards que son époux de roi avait avec ses nombreuses concubines et maîtresses.
En résumé, un ouvrage utile de vulgarisation, comme peut l'être tout dictionnaire ou encyclopédie, et qui peut être le point de départ pour tout lecteur s'intéressant à l'histoire de France et à ses reines.
Pour tous ceux et toutes celles qui désirent un prénom original pour leur fille, intéressez-vous aux reines mérovingiennes. Votre fille aura un prénom unique !!
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Quatrième enfant de Louis XI et de Charlotte de Savoie, [Jeanne de France] naît au moment où se forme la ligue du Bien public[...]. Le roi n'a pas d'héritier mâle. Deux enfants sont déjà décédés et le troisième est une fille, la future Anne de Beaujeu. En outre, la petite princesse, fort chétive, présente un physique ingrat qui résulte des multiples croisements dynastiques qui aboutissent à elle. [...] Les circonstances expliquent sans doute la grande indifférence affective, pour ne pas parler de mépris, dans laquelle elle sera tenue par son père.
Gontheuque est témoin des interminables guerres de son époux [...] combats d'une grande barbarie, où le meurtre des souverains vaincus, de leurs épouses et de leurs enfants est chose banale. Il en est ainsi pour Sigismond et sa famille, jetés dans un puits.
Philippe VI est follement amoureux de la jeune femme [Blanche de Navarre] qui en profite pour exercer une grande influence sur le souverain. Au bout de quelques mois, les ardeurs conjugales sont venues à bout de lui ; le roi, épuisé, s'alite pour ne plus se relever. Le premier roi Valois meurt le dimanche 23 août 1350 à Nogent-le-Roi.
Le roi tombe malade. On diagnostique une attaque d'hémiplégie. [...] Le 7 avril, Charles VIII heurte à cheval le linteau d'une porte. Il agonise durant neuf heures et rend l'âme dans la nuit. Il avait vingt-huit ans. Plus de roi, pas de dauphin. La branche directe des Valois vient de s'éteindre.
[Claude de France] élevée dans les châteaux de Blois et d'Amboise, est une jeune fille effacée, u visage pâle, maigrichonne, un peu chétive, légèrement boiteuse et plutôt ingrate.