Ding-dong (le dong est la monnaie nationale vietnamienne) ! le carillon sonne dans le magasin de souvenirs.
Plus inspiré que le titre le son du carillon…. «
Archives de l'Indochine » n'est assurément pas très sexy. On imagine qu'il s'agit de documents de cadastres, d'obscures actes notariés...
Des inventaires...Du vent passé sur la terre sans aucun à-traits aujourd'hui.
Ce serait un a priori infondé, tant l'intérêt de ce livre est réel, évidemment si on s'intéresse a minima à ce que fut l'Indochine de l'Empire colonial français. L'Indochine regroupait le Vietnam, le Cambodge et le Laos. En fait, la majorité des documents concerne le Vietnam.
Cet ouvrage offre de vrais documents historiques, c'est-à-dire qu'ils permettent de s'immerger en profondeur dans cet environnement colonial. Il s'agit de documents rares, tant au niveau des textes que des photos, en noir et blanc. Les textes sont des extraits de livres, de correspondance, d'articles de témoins inconnus, à l'exception de
Pierre Loti. Ces écrits sont sans doute introuvables par ailleurs, tout au moins pour le grand public.
Il émane de ce livre une atmosphère qui est aussi celle du très beau film du regretté Jacques Perrin « L'empire du milieu du sud » (2010). On pourra juste regretter l'absence d'une chronologie et d'une carte pour bénéficier de quelques points de repère.
On l'aura compris, ce n'est pas un « beau livre » avec un diaporama de photos cartes postales, la jonque dans la Baie d'Halong, les rizières étagées sur fond de roches karstiques, les belles avec leur chapeau conique en bambou, iconique, en tenue soyeuse ao dai, les pagodes aux autels lumineux riches d'offrandes...
Époque coloniale donc, mais avec une présentation dénuée de toute nostalgie quant à la domination exercée dans cet ex-Empire. Les colons sont présentés sans fards ; la vie de la population, au-delà du pittoresque et de la Beauté sur de nombreuses photos, apparaît dans sa dureté et son statut servile.
suite de l'article https://wordpress.com/view/pascrete.wordpress.com