DIEU NE TUE PERSONNE EN HAÏTI
de
Mischa Berlinski, traduit par
Renaud Morin
Éditions Albin Michel, collection "Les Grandes Traductions"
************** COUP DE COEUR **************
Quatrième de couverture :
Jérémie, "La Cité des poètes", est une petite ville d'Haïti qui semble coupée du monde faute de routes praticables. C'est là, face à une mer de carte postale, qu'atterrit l'américain Terry White, ancien shérif de Floride, après avoir accepté un poste aux Nations unies. Rapidement happé par la vie locale et ses intrigues politiques, il se lie d'amitié avec Johel Célestin, un jeune juge respecté de tous, qu'il convainc de se présenter aux élections afin de renverser le redoutable sénateur Maxime Bayard, un homme aussi charismatique que corrompu. Mais le charme de Nadia, la femme du juge, va en décider autrement, alors que le terrible séisme de 2010 s'apprête à dévaster l'île...
Tout d'abord, mille mercis à Léa Mainguet et aux éditions Albin Michel, car c'est grâce au partenariat avec le Picabo River Book Club que j'ai eu la chance de découvrir ce magnifique roman pour lequel j'ai eu un énorme coup de coeur !
Pendant 500 pages (qui défilent à toute vitesse),
Mischa Berlinski nous restitue l'âme d'Haïti, tel un peintre, pour en faire une oeuvre de fiction mais qui pourrait être vraie tellement tout sonne juste.
J'ai adoré être embarquée dans cette histoire parfaitement racontée par un narrateur qui ne dit jamais son nom, mais dont on devine très vite qu'il n'est autre que l'auteur. Ça parle de politique, de corruption, de trahison, d'amour, de jalousie, sans oublier le rhum. Et le final... WAOUHHH !!! Je n'en dirai rien sauf que je ne l'avais pas vu venir !
Un texte tout en finesse où l'humour est omniprésent. Et on ressent une grande empathie pour Haïti et ses habitants malgré la lucidité de
Mischa Berlinski sur les problèmes propres à Haïti (ce qui donne aussi à réfléchir sur la soi-disant aide internationale qui s'apparente bien plus à de l'ingérence, chaque pays extérieur regardant Haïti avec beaucoup de condescendance).
La traduction de
Renaud Morin est juste parfaite. Ce n'est pas pour rien que ce livre est publié dans la collection " Les Grandes Traductions".
Un livre à lire ABSOLUMENT et un auteur à suivre...