AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sharon


Rédiger un avis, c'est parfois très facile, parfois non, c'est souvent le cas quand l'oeuvre lue est extrêmement dense. Je voudrai vous parler d'abord du narrateur, présent mais discret : témoin, il raconte l'histoire des autres, et non la sienne. Ces autres, ce sont deux couples : Terry et Kay ou la grandeur et la décadence du système américain, Johel et Nadia, grandeur et misère d'Haïti. Entre eux, contre eux, celui que l'on nomme le Sénateur, homme de pouvoir.
Mais le véritable personnage central de ce roman, c'est Haïti tout entière, son passé, son présent, sa culture, et plus particulièrement sa musique, des faits sordides, tragiques que l'on connaît peu, ou mal. C'est l'extrême pauvreté, des adultes, et par conséquent des enfants. La scolarisation pour tous, la santé, les soins médicaux sont encore utopiques malgré la présence de très nombreuses ONG – trop ? Haïti m'a semblé un pays sous tutelle, un pays incapable de se débrouiller tout seul, que les autres pays aident avec un brin de condescendance (suivez mon regard en direction des USA, mais pas que).
L'intrigue centrale nous saisit en pleine campagne électorale avec le Sénateur, qui est quasiment sûr de conserver son siège, et le juge Johel, qui se lance dans la bataille et entraîne à sa suite des soutiens variés et parfois inattendus. L'enjeu ? La construction d'une route. Vu de France – ou d'Amérique – construire une route peut paraître étrange, nous qui sommes tellement habitués à rouler quotidiennement sur des routes qui nous emmènent là où l'on veut. La diversité des enjeux autour de cette construction nous apparaît peu à peu dans ce roman foisonnant, à la tonalité variée – l'humour côtoie le tragique, rien n'est uniforme dans cette oeuvre, jusqu'au dénouement qui apparaît comme un coup de théâtre – ou un coup de tonnerre.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          120



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}