Salut. Je m’appelle Zacharie. Cependant, tout le monde – à l’exception de ma maman– m’appelle Zach. Ma mère répète souvent que, si elle avait voulu que je m’appelle Zach, elle m’aurait appelé Zach mais, comme ce n’était pas le cas, elle m’appellera toujours Zacharie. Bref. J’ai douze ans, bientôt treize (dans huit mois), et je suis en classe de sixième au collège Michelet, à Vanves où ma famille habite dans une petite maison du quartier du Plateau.
J’ai deux frères. Deux relous de première. Mon grand frère, c’est Matthis et tout le monde, à part ma maman bien sûr, le surnomme Mat. Il est en troisième à Michelet, joue au tennis hyper bien et ça m’énerve. Le petit, c’est Noé, que tout le monde bla bla bla, appelle Nono. Il est en CE1 à l’école Marceau, juste derrière notre maison. Lui aussi, il joue au tennis mais je le bats encore même si je sais que ça ne durera pas.
C’est une issue de secours. Il y a une porte en métal sombre. Je découvre ce qu’il vient de peindre dessus à la bombe blanche. C’est magnifique. Je recule de trois pas pour mieux voir.
C’est une fille.
Ses bras pendent le long de son corps. Sa tête est voilée et penchée vers l’avant. Ses yeux sont des cernes. Très grands. Très tristes. Dans sa main gauche, elle tient un mouchoir en dentelle.
Elle pleure… Oui, elle pleure et les coulures de la bombe font comme des larmes.
Comme si tout son corps pleurait.
Il est face à moi. Il fait un pas en avant. Moins d’un mètre nous sépare. La capuche sur sa tête en plus de la casquette rend son visage tout noir. Comme s’il n’en avait pas. On dirait Sheev Palpatine de la guerre des étoiles. Je crois que je vais me faire pipi dessus.
- Vouarelliou ? dit-il d’une voix ferme.
- Je… Je comprends pas, je bredouille.
- Who are you ? répète-t-il.
Ce n’est pas de gaîté de cœur que Pierre Choulot est dans cet avion en direction de Tokyo : le billet lui a été offert par ses collègues à l’occasion de son départ à la retraite. Lui qui adorait son boulot de commandant à la Brigade Financière de la PJ parisienne, a accepté ce voyage pour faire plaisir à son épouse, d’origine japonaise.
Mais quand on retrouve le cadavre du pilote dans le cockpit le commandant Choulot va vite reprendre du service. Très rapidement, il découvre qu’aucune autre issue ne permet d’accéder au cockpit ! Suicide ou assassinat ? L’enquête commence et chacun des cinq cents passagers, chacun des vingt-membres d’équipage devient suspect.
Comment expliquer ce qui ressemble –dixit son épouse, grande amatrice de roman policier– à un meurtre en chambre close ? En prenant la raison par le bon bout...
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