La mère de Thomas Bohier, Béraude de Prat était la tante d'Antoine de Prat qui fut le chancelier de
François Ier en 1515. Par son mariage avec Catherine Briçonnet, Thomas Bohier entrait dans une famille solidement implantée près du pouvoir royal.
Thomas Bohier notaire et secrétaire du roi en 1491 était chargé de lever les impôts. Ses fonctions de gestionnaire financier l'amenèrent à contribuer aux expéditions des rois en Italie. Ses longues absences menèrent son épouse à surveiller les travaux du château de Chenonceau en construction. Bohier accompagne d'abord Charles VIII en 1494, puis il repart avec Lois XII en 1507.
Les Bohier avaient neuf enfants et c'est l'aîné Antoine qui hérita du château. Antoine fut déclaré débiteur envers le trésor de l'énorme somme de 190 000 livres. Pour éviter le ruine de la famille, la seule issue était d'offrir au roi
François Ier son château.
François Ier avait eu l'occasion d'apprécier Chenonceau, un agréable rendez-vous de chasse comme il les aimait tant. L'affaire fut conclue en 1535.
François Ier s'y rendais accompagné de son épouse Eléonore d'Autriche et de sa maitresse la duchesse d'Etampes. A la mort de
François Ier en 1547 son fils Henri II hérita du château.
Diane de Poitier, maitresse d'Henri II pris possession du château. Diane aménagea un jardin cerclé de douves, une allée planté d'ormes donnant accès au jardin, un labyrinthe.
A la mort de son père Henri II, son fils François II n'a que quinze ans. Il avait pris pour femme
Marie Stuart, reine d'Ecosse. Il était trop jeune pour Régnier et sa mère Catherine de Médicis pris le pouvoir. Elle avait à affronter
l'épreuve des guerres de religions. Elle organisa de grandes fêtes à Chenonceau pensant ainsi pouvoir apaiser les esprits. La mort prématurée de François II met la couronne sur le tête de Charles IX mineur. Sa mère Catherine gouverne comme régente. Charles IX décède et lui succède Henri III. le nouveau roi de France épouse en 1575 Louise de Loraine.
Catherine de Médicis prévoit de gros travaux à Chenonceau, qui débuteront 1576. Sur le pont de diane elle édifie deux galeries superposées offrant un espace de réception unique au monde et donnant au château son espace actuel. Dans la prolongation du château des Bohier et de même hauteur, la galerie est longue de 60 mètres et large de 6 mètres et compte de nombreuse fenêtres. En cette galerie, Catherine de Médicis organise une fête pour célébrer la victoire du duc d'Anjou, son dernier fils, sur les huguenots.
Les travaux de la galerie dureront dix ans et Catherine de Médicis se sera endetté à cette fin. Catherine de Médicis meurt en 1589. La même année meurt Henri III assassiné. Lui succède Henri de Navarre duc de Vendôme qui sera roi de France sous le nom d'
Henri IV. Louise de Loraine reçoit Chenonceau en héritage à la mort d'Henri III. Elle ne se remet pas de la mort brutale de son mari. Elle fait de Chenonceau un lieu de recueillement et revêt la couleur de deuil royal. C'est ainsi qu'elle sera nommée la dame blanche de Chenonceau.
A l'époque de Marie de Luxembourg et Françoise de Loraine l'acquisition du domaine de Chenonceau s'avère compliquée. Il faut des sous, des influences, de la stratégie.
J'avoue que l'histoire des rois de France n'est pas ma tasse de thé, mais voulant comprendre ma lecture, je me documente, je m'informe, j'étudie… C'est dans mes habitudes. C'est ainsi que j'ai lu en bande dessinée l'histoire de France à l'époque des guerres de religions et à celle de la Révolution Française.
Pour moi en pré immersion relative à Marie de Luxembourg et Françoise de Loraine, je rame dans un Waterzooi dont j'ai difficile de tirer des d'apprentissages, de la compréhension, j'avoue qu'il y a de quoi perdre son latin, si bien que je me permets de passer à l'époque de madame Dupin épouse de Claude Dupin et née Louise
Marie-Madeleine Fontaine. Avec les Dupin s'en est fini des reines, des duchesses et des maitresses royales à Chenonceau. Pour les Dupin rien n'est trop beau, ni trop cher, et l'achat de Chenonceau en 1733 vient consacrer leur ascension social.
Louise Dupin tient à Paris des salons les mieux fréquenté de la capitale ou se rencontre des
Voltaire,
Marivaux, Buffon…
Louise Dupin engage
Jean-Jacques Rousseau comme précepteur pour son fils. Il séjourna à Chenonceau dans une vie de rêve pleine de loisirs. Madame Dupin était également une féministe.
En 1997, lors de mon dernier voyage, je me suis rendu en car en Touraine. Nous logions à Tours et j'ai en cette occasion visiter le château de Chenonceau. En travers du Cher il marque à toujours les esprits. de la visite je me souviens que l'on a parlé de Diane de Poitiers.
Lorsqu'on lit une fiction pleine de protagonistes on doit mémoriser les liens des uns par rapport aux autres et dans une saga les situer dans le temps. J'ai voulu reprendre des noms liés à l'histoire du château ― j'en ai nommé vingt. Ce sera utile pour moi de relire cette chronique pour entretenir mon apprentissage de l'histoire de France comme on le ferait pour une langue.
Le livre est abondamment illustré de vues intérieures et extérieures prises sous différents angles. Il y a également des portraits, des sculptures, des gravures… Des notes permettent d'en savoir plus. Un index touffu de noms propres renvoi à la page où ils sont cités
Je me suis heurté à une difficulté, un texte beaucoup trop petit qui fatigue la vue.
Peut-être est-il utile de préparer une visite au château de Chenonceau par le biais de l'un ou l'autre guide touristique.