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Citation de Charybde2


Ils sont trois, ventripotents, l’air pas si effrayés, habillés simplement, presque à la mode vrai supermuslim. Une ébauche de barbe sur leurs joues. L’émir a convoqué les maîtres des forges, ceux qui restent, sauf Kylian PetitCœurCouronné qui ne vaut plus rien.
Il leur offre des fruits et du thé, il va droit au sujet, ensuite. Il parle doucement pour les forcer à tendre l’oreille, à se pencher un peu. Il leur dit, je sais que vous gardez contact avec l’outre-vallée, avec l’outre-montagne. Les trois commencent à protester, il les arrête. Je m’en fous, ce qui compte c’est l’application de la Loi de Dieu dans le califat, dans ce village. Laissez-moi m’occuper des âmes et je vous laisse vous occuper du commerce. moins vingt pour cent pour l’œuvre de Dieu. Je vous laisse la mine, je vous donne des esclaves, vendez le charbon, avec j’achèterai des armes, des véhicules. Vendez le charbon à qui vous voulez, aux kouffir, aux christian, au gouvernement provisoire, peu m’importe, simplement rapportez-moi l’argent. Faites vos affaires que je fasse les miennes. Ne me trahissez pas ou vous mourrez.
Les maîtres des forges sont rassurés, ils se voyaient déjà dépossédés de leurs maisons, de leurs richesses, ils se disent qu’ils ont eu raison de rester.
L’un des trois demande pour le train, pour la voie ferrée, il dit ça serait bien de la réparer, ça serait bien de commercer de nouveau avec le bourg, avec les villes, avec la capitale.
L’émir lui fait un grand sourire, il lui masse l’épaule. Il dit, ça sera fait, mon frère, quand nous aurons étendu le califat au-delà de cette vallée, alors nous restaurerons le chemin de fer, alors nous pourrons commercer avec les villes. Nous ne sommes qu’un petit bout d’un grand œuvre, de l’œuvre de Dieu.
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