Il y a un moment dans la vie où on se rend compte que la personne que nous étions n'est plus qu'un lointain souvenir. On peut encore la sentir en nous, on peut encore se rappeler certains détails, comme si elle était toujours là. Parfois on s'y accroche, pensant à tort que c'était mieux avant, que c'était plus facile. Personne n'aime faire face au changement, mais ça ne veut pas dire qu'il ne rendra pas les choses meilleures.
En grandissant, on apprend, on commet des erreurs et on en tire des leçons. C'est ainsi que fonctionne la vie. [...] On ne peut pas échapper au temps qui passe, tout comme on ne peut pas se cacher de sa propre vie.
La peur de l'inconnu. Finalement, même si nous faisons tous partie d'un univers à part, d'un monde particulier suivant ses proches règles, nous réagissons à l'identique face au changement. Ce que nous ne connaissons pas, nous le craignons avant de nous montrer curieux.
Je n'ai pas envie de vivre en regrettant de ne pas avoir profité de chaque seconde, car nous ne savons pas de quoi demain sera fait.
J'ai longtemps eu peur de ce que je pouvais devenir. L'avenir est toujours flou, quand bien même serait-on du genre à planifier chaque détail. Le mien l'était d'autant plus que je ne m'y intéressais pas vraiment, parce que je ne voulais pas être déçue.
Après tout, ce n'est qu'une maison. Un simple bien matériel. Ça se remplace. Ça se reconstruit.
Les souvenirs, eux, sont précieux, tout comme les gens avec qui on les créé.
La solitude ne m'a jamais gêné, après tout.
C'est drôle de voir comment tout ça fonctionne. On ne s'en rend jamais vraiment compte, mais chaque minute de notre vie deviendra, un jour, un souvenir. Quelque chose qu'on peut se remémorer avec nostalgie, qu'on racontera un jour à quelqu'un, qui marquera nos esprits.
Je le connais si sûr de lui, voire arrogant à bien des égards, mais je me rends compte qu’il ne s’agit là que d’un masque. Il s’efforce de paraître intouchable, invincible, pour que personne ne soupçonne ce dont il a honte. Il se dissimule d’un monde effrayant pour survivre. Comme moi.
La douleur est insupportable. Je ne m'entends même plus hurler. Je tente de m'accrocher à quelque chose, n'importe quoi, alors que la bête me tire vers elle, ses canines plantées dans ma chair.
Je suppose qu'on ne sait jamais vraiment quand la mort nous attend au tournant.