- Mais ma chère, je ne suis pas infidèle... je suis simplement volage ! (Louis-Napoléon Bonaparte)
- Si tu donnes par plaisir à tous ceux qui te plaisent on dira que tu te comportes comme un putain. Mais si tu choisis tes partenaires parmi les plus fortunés tu seras respectée et on dira que tu es une courtisane... il faut savoir jouer des nuances !
- Qui est ce "bariolé" ?
- Jean-Baptiste Baudin, un député !
- Qui es-tu ? Tu les as simplement regardés et ils se sont enfuis !
- On m'appelle Cristal !
- Je savais que tu viendrais. Je l'avais lu dans tes yeux... le jour où nos chemins se sont croisés...
- Tu as donc besoin de moi ? Parle...
- Je m'appelle N'Guyen Ten Daï... et je viens du Cambodge proche du golfe de Siam, un village appelé Phu Koh...
- Raconte-moi ton histoire !
- Depuis quelques temps, mes parents avaient décidé de fuir, car la répression était terrible. Les anciens maîtres du pays, les "Khmers rouges" descendaient souvent des montagnes pour rançonner la population... Les hommes et tout particulièrement les jeunes comme moi, étaient emmenés de force pour former leur armée... Un nuit, nous apprîmes qu'un vieux bateau pouvait nous emporter, mon père et moi, car maman devait rester pour réaliser les quelques biens de la famille avant de partir à son tour...
- Et ton père, qu'est-il devenu ? Pourquoi n'est-il pas à tes côtés ?
- Il est mort durant la traversée lors d'une attaque de pirates... Au bout de trois mois, un navire américain nous a recueillis...
- Ton regard était un appel ! De quoi as-tu besoin ?
- Maintenant que je suis seul, il faut que quelqu'un prévienne ma mère... Lorsque je t'ai vu, j'ai compris que ce serait toi !
- Oui... j'ai connu moi aussi cette situation... chercher une aide dans un regard inconnu. Mais j'ai besoin de connaître d'autres renseignements !
Vraiment pas un coin pour se balader avec des fringues de p'tite bourgeoise, mam'zelle Estelle !
- On ne choisit pas nanette ! Ce sont les circonstances qui font que...
- Les circonstances ? Mon cul ! Tu veux dire les poulets !...
- Et alors, rien ne pourra n’empêcher d'être à lui... même pas un malaise ! Il est si tendre, si prévenant, si attachant, si....
- ... si riche !
- Les sentiments sont les seules choses que peuvent s'offrir les pauvres.
- Je croyais que ça aussi ça s'achetait...
Le roi est mort, vive la République !