Citations de Mylène Bossé (127)
Je sens que je dois rapidement trouver une façon de protéger mon cœur contre toutes ces nouvelles sensations. Est-ce vraiment la meilleure décision que j’ai prise?
Tôt ou tard, je viendrai chercher ton âme…
Mon rire résonne dans toute la demeure et je me dis que tout ça, cette maison, cette vie et ma famille sont tout ce que j’ai de plus cher au monde. Pendant plusieurs mois, j’ai perdu tout ce que j’aimais. Comment? Aux mains de trois ignobles créatures. Ces hommes qui, j’en donne ma parole, devront payer de leur vie.
-Ta voix est si envoûtante que tu dompterais aisément un cobra qui s’apprête à attaquer. Ta voix est si belle que même les anges sont venus admirer le spectacle. Ta voix est si puissante qu’elle m’a retourné à l’envers. Et le pire dans tout ça, c’est que ta voix est si sensuelle que je n’ai pas pu m’empêcher de bander comme un fou en rêvant que tu ne chantes que pour moi. Mais comme nous sommes simplement amis, je n’ai pas voulu que tu voies l’effet que tu me fais. J’ai préféré aller me calmer dans les chiottes avant de faire quelque chose que je regretterais.
Les yeux de Nate descendent jusqu’à la naissance de mes seins. Son regard ardent brûle ma peau. J’humecte mes lèvres, et ma respiration s’accélère. Son désir est palpable, et une alarme retentit dans ma tête. Mais je l’ignore. Il s’avance lentement, analysant ma réaction – ou plutôt demandant ma permission. Mais les mots refusent de sortir. J’ai peur, mais je suis excitée à la fois. Ma tête et mon corps sont en totale contradiction. Je dois prendre une décision.
Ce n’est pas tout le monde qui s’interposerait dans une querelle fraternelle, surtout si l’un d’entre eux est votre meilleur ami et que l’autre est une quasi-inconnue. Même si j’ai l’impression qu’il fait partie de ma vie depuis longtemps, ce n’est encore qu’une connaissance. Mais je dois avouer que j’apprécie sa présence. Il ne mérite aucunement ma colère.
La sensation de plaisir se propage instantanément dans le bas de mon ventre. Je me frotte contre lui, comme une chatte en chaleur. Les jets d’eau qui frappent ma peau la rendent hypersensible. Joey continue de lécher mes pointes réceptives à ses caresses, alternant entre l’un et l’autre. Il les mordille, les suce et les embrasse.
Pourtant, je n’ai pas rêvé à ce baiser qu’elle m’a rendu ni aux frissons que je provoque lorsque je suis près d’elle. Et encore moins le petit gémissement que je lui ai retiré avec une simple caresse. Je ne la laisse pas indifférente non plus. Je tente le tout pour le tout.
C’est parfois étonnant à quel point les émotions jouent sur notre mémoire. Du moment où je passe les portes de l’urgence jusqu’au moment où je suis à la tête de Mathieu, je ne me souviens de rien. Ou presque. Je me rappelle seulement avoir ressenti un soulagement extrême. Je me souviens de m’être dit qu’ici, il n’y avait plus rien à craindre. J’étais soulagée que mon fils soit entre bonnes mains. Après reconstitution, je crois avoir parlé avec les infirmières qui s’occupent du triage et de l’enregistrement. C’est pendant ce moment que les ambulanciers ont transféré mon fils sur la civière de trauma.
-Il ne m’a jamais regardée comme il te regarde. Comme si tu étais une Merveille du monde. Je l’ai vu dans ses yeux. Tu es importante, et tu vas peut-être trouver ça stupide, mais lorsque j’ai vu la façon dont il s’est accroché à toi à la cafétéria, j’ai compris qu’il avait trouvé la seule femme capable de le garder ancré sur Terre. L’amour qu’il y a dans ses yeux est certainement plus fort que ses démons…
Est-ce que tu crois que si une personne a tellement perdu dans sa vie, je veux dire vraiment tout perdu et qu’il ne lui reste plus rien… Est-ce que tu crois qu’elle peut se reconstruire et ne plus souffrir?
Je me suis promis de la protéger. Et c’était le moment de le lui prouver. J’ai laissé la haine et la colère prendre toute la place et j’ai repris le dessus, me laissant guider par mon instinct. Sentir la vie quitter peu à peu le corps de Polter entre mes mains a été à la fois satisfaisant et répugnant. Et si Victoria a paru momentanément soulagée, ce sentiment s’est changé en crainte lorsqu’elle a croisé mon regard.
Elle a partiellement détruit la barrière que je m’étais construite. Et je ne survivrai jamais à ce qu’elle me fait ressentir. Colère. Fougue. Désir. Rage. Impuissance. Passion. Toutes ces émotions risquent de me faire perdre le contrôle. Tout va beaucoup trop vite. Je ne sais pas si je pourrai les contenir suffisamment pour rester quelqu’un de décent.
Son contact est doux et intense à la fois. Comme s’il savourait le goût de mes lèvres. Je lui rends son baiser en laissant sa langue venir taquiner la mienne. Elles dansent ensemble et sont totalement synchrones. L’envolée de papillons chatouille le bas de mon ventre. Une sensation que j’avais perdue en même temps que ma liberté. C’est enivrant. Plusieurs ont tenté de rallumer la flamme, sans succès. Mais un seul regard de cet homme, et tout bascule…
Mon plan est d’être suffisamment sexy pour qu’il ne doute pas de mes intentions. Il ne doit pas me craindre. Je choisis donc un pantalon noir de cuir souple très confortable. Et un haut échancré de couleur marine qui laisse entrevoir la courbe de mes seins. J’attrape mon manteau de cuir qui complète ma tenue. J’applique un léger maquillage assorti à l’émeraude de mes yeux. Il n’est pas nécessaire de placer mes cheveux puisque mon casque me donnera une allure échevelée, me rendant mystérieuse à la fois.
Son baiser est doux et tendre à la fois. Lentement, son étreinte se fait plus insistante. Sa langue taquine coquinement la mienne. Je frissonne légèrement et une sensation agréable naît entre mes cuisses. Une sensation que je n’ai pas ressentie depuis très longtemps. Je lâche prise. J’entrouvre davantage ma bouche et laisse échapper un soupir.
J’ai besoin que ma tête et mon corps soient à l’unisson, ici, dans ma maison. Mais pour y arriver, je dois mettre un terme à la menace qui plane au-dessus de ma tête. C’est comme avoir l’impression de vivre constamment sous l’épée de Damoclès. J’ai survécu à la mort, je dois agir comme tel.
Et puis, je ne me bats pas pour l’argent, j’avais besoin d’apprendre à me défendre ! Merci de ne pas m’avoir conduite à l’hôpital, je dois toujours faire profil bas.
Tous ces gens sont toujours les mêmes. Avares d’adrénaline et de sang, ils m’ont vue progresser. Ils savent qui je suis. Je trouve quand même agaçant d’être présentée de cette façon. Je ne suis la championne de personne. Je ne fais que combattre, point final.
Le souvenir de mon passé continue de subsister, mélangeant cauchemar et réalité. Bizarrement, je n’ai aucune répulsion à avoir monsieur Muscles à mes côtés. Je n’ai laissé personne me toucher depuis l’enlèvement, mais cette nuit, il y a quelque chose de différent. Je me sens… en sécurité. Et lentement, les tremblements s’apaisent, faisant reprendre à mon cœur un rythme normal.