AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Monica Ratazzi (29)


Mais elle pouvait changer tout un tas d'autres choses. Elle pouvait changer leur univers, leur quotidien. Leur façon de vivre. Leur façon d'être ensemble. C'était peut-être ça qu'il fallait faire.
C'était certainement ça.
C'était ce qu'elle allait faire.
Commenter  J’apprécie          60
Tout allait bien. Tout allait presque bien.
Avant que ce gamin ne débarque pour tout gâcher.
Avant qu'il ne passe le pas de la porte, j'étais avec mes filles et mon mari.
Et maintenant je suis seule avec un homme qui ne m'entend pas.
Ne m'écoute pas.
Ne me comprend pas.
Commenter  J’apprécie          20
Alors, petit soldat fidèle et volontaire, elle avait avancé sur ce chemin criblé de surprises, de larmes, d'attentes déçues, de merveilles révélées, de contrôles manqués, de bonheurs indéfinissables.
Commenter  J’apprécie          20
Je peux vivre avec le doute, avec la colère, avec l'absence. Mais pas sans confiance.
Commenter  J’apprécie          00
Ce serait ça alors, la vie de couple : trouver le plaisir dans les bras d'un homme et construire sa vie avec un autre ?
Pourquoi est-ce que je ne peux pas avoir les deux en un seul homme ? Dans celui que j'ai choisi pour faire de moi une mère ?
Commenter  J’apprécie          00
Alors c'est ça la vie à deux ? Deux solitudes qui s'ignorent et finissent un jour par s'insulter ?
Commenter  J’apprécie          00
Les feuilles des arbres étaient toutes tombées, faisant un grand tapis sombre sur l'herbe brune. Il aurait fallu tout ranger, tailler, planter les fleurs d'hiver.
Elle remarqua que c'était la première année qu'elle n'y avait pas pensé.
Et maintenant qu'elle y pensait, elle n'avait pas envie de le faire. Comme si elle n'avait plus envie d'investir quoi que ce soit d'elle dans cette vie où elle ne se reconnaissait déjà plus.
Commenter  J’apprécie          00
Ce paradoxe de l'amour maternel : se dire que "bien élever" ses enfants, c'est leur donner les moyens de partir, de vivre ailleurs, sur un chemin où on n'aura plus de place ni le droit de leur tenir la main.
Commenter  J’apprécie          00
Elle était à la buvette. Elle était dans les coursives. À observer cet homme qu’elle avait choisi pour partager sa vie de femme, sa vie de famille. Et qui était ailleurs, avec un enfant qui n’était pas le leur. Les filles, de leur côté, faisaient semblant d’être dupes. De ne pas avoir remarqué que leur mère était absente, enfermée dans ses pensées. Et que tout cela avait un lien avec l’absence de leur père. Puis Julie monta se coucher, comme les autres soirs, une boule dans le ventre.
Commenter  J’apprécie          00
Le mensonge était l’arme des faibles et le mensonge par omission celui des lâches. Ses filles devaient voir qui il était : un père qui préférait aller au concert avec le premier venu plutôt qu’avec sa famille. Pierre avait eu la lâcheté de ne rien dire, pas question de le couvrir.
Commenter  J’apprécie          00
Elle attendait qu’il lui propose encore de venir avec lui. Même si elle n’aurait pas pu parce que les filles ne pouvaient pas rester seules, même si elle n’avait pas le courage d’affronter la foule et le bruit et l’attente. Mais juste pour sentir qu’elle était désirée.
Commenter  J’apprécie          00
Cette obstination de Julie à vouloir imposer ce qu’elle seule pensait être le mieux l’étouffait. Il sentait le besoin de revendiquer son droit à décider lui aussi. Cette fois-ci, il ne fléchirait pas. Il irait à ce concert comme il l’avait prévu et elle regretterait de ne pas être venue. Elle comprendrait qu’elle devait apprendre à apprécier ce qu’elle avait au lieu de toujours vouloir autre chose que ce qu’il proposait.
Commenter  J’apprécie          00
Il n’avait pas envie de comprendre, ni envie de se lancer dans une de ces conversations où il avait l’impression de devoir passer son temps à se défendre d’une accusation qui n’était jamais formulée.
De toute évidence, Julie maîtrisait le langage mieux que lui et réussissait toujours à le coincer avec ses mots. Des mots attaques, des mots jugements, qui l’assaillaient. Sa seule issue était de les ignorer. Oui, il avait l’impression de fuir et c’était insupportable. Et il devait faire de son mieux pour évacuer ce sentiment de faiblesse honteuse.
Commenter  J’apprécie          00
Son corps était là mais elle ne l’était pas. Tout ce qu’elle avait appris ces derniers mois, tout ce qu’elle avait découvert sur elle-même, tous ces minuscules progrès qu’elle croyait avoir accomplis et qui lui faisaient tant de bien, tout cela ne signifiait plus rien ici, dans ce cadre-là, et s’évanouissait entre le plateau de fromages et le pain aux sept céréales.
Commenter  J’apprécie          00
Tout le monde parlait et personne n’écoutait vraiment ; chacun était pressé d’avancer les arguments qu’il jugeait meilleurs que ceux de son voisin. Bientôt les discussions se scindèrent : d’un côté les hommes parlaient boulot, collègues, salaires, échangeaient des souvenirs de tournée. De l’autre les femmes, en bonnes épouses, parlaient école, enfants, et bientôt elles parleraient de leurs maris. Mais Julie avait vu ces femmes qui passaient leur vie à se plaindre de l’homme, de ce qu’il faisait, de ce qu’il ne faisait pas, de ce qu’il oubliait, de ce qu’il détruisait, de ce qu’il était, du prince charmant qu’il n’était pas ou plus. Des femmes qui se plaignaient mais ne souhaitaient pas non plus que les choses changent. Car c’était à ce prix qu’elles pouvaient conserver leur pouvoir de trouver l’autre plus imparfait qu’elles. À ce prix qu’elles pouvaient conserver le pouvoir d’être celles qui savaient, qui contrôlaient, qui réprimandaient ou félicitaient.
Au fond d’elle, Julie avait décidé de ne jamais devenir une de ces femmes.
Commenter  J’apprécie          00
Qu’est-ce qui est le pire ? Le fait d’avoir été traitée d’asociale ou le ton condescendant des deux derniers mots : « ma pauvre » ? Et si c’étaient les derniers mots qu’il ne me dise jamais ? Si je mourais, là, et que de ma vie, ce soient les derniers mots que j’entende ?
Commenter  J’apprécie          00
Et si on oubliait tout ?
Si on retrouvait le plaisir de la chair. La peau. Sa peau. La chaleur rassurante de cet homme près duquel je dors depuis tant d’années. Ça veut bien dire des choses, ça ? C’est aussi ma réalité. J’ai besoin de lui. Besoin de nous.
Enfin… Je crois.
Commenter  J’apprécie          00
Seule.
Elle est là ma peur.
L’impression d’être seule quand je suis avec lui. Et d’être moi quand je suis seule sans lui. Ça me fait peur. Parce que je ne sais pas ce que ça veut dire.
Est-ce que c’est un moment ? Un passage ? Et que ça ira mieux après ?
Est-ce que c’est comme ça maintenant parce que depuis que j’ai quitté mon métier et que j’ai osé commencer cette formation, j’ai changé ?
Je change. Tous les jours je découvre un peu plus qui je suis. Je suis déjà différente…
Commenter  J’apprécie          00
Il n’y avait plus d’horizon, plus de profondeur. Pas assez d’éclat pour que le carrelage soit vraiment de ce turquoise caraïbe qui était vanté sur l’emballage. Mais suffisamment de clarté pour révéler la poussière sur les cadres contenant les photos de vacances. Les couleurs étaient passées, les souvenirs disparaissaient et personne ne semblait soucieux de les ramener à la vie.
Commenter  J’apprécie          00
Pourquoi est-ce que j’ai la sensation de l’aimer quand il n’est pas là, mais j’ai envie d’être ailleurs dès que je suis avec lui ? Pas de le fuir lui. Non.
Enfin, je ne crois pas…
Peut-être.
Je ne sais pas.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Auteurs proches de Monica Ratazzi
Lecteurs de Monica Ratazzi (20)Voir plus


{* *}