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Citations de Kerry Hudson (77)


« Je fais des excuses. S’il vous plaît. Je dis je suis désolée. Je fais erreur. Je suis nouvelle et c’est facile d’être confuse. Cette ville elle est grande et les gens aiment pas qu’on leur parle comme des amis et c’est tellement cher, même toilettes. Trente pence à Victoria ! Je vous demande de comprendre. Pensez juste… erreur bête. Chaussures sont là et rien n’est perdu. Je vous demande. S’il vous plaît. »
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Des années plus tard, on me raconta cet épisode à la manière d’une histoire drôle pour me mettre en garde contre le fameux caractère des femmes Ryan, mais au moment où maman rassembla son courage pour sonner à la porte, il n’y avait rien de drôle, rien du tout, chez cette femme tremblante de vingt ans en chemise de nuit et manteau, avec un bébé qui hurlait dans le landau à côté d’elle.
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Kerry Hudson
"Je crois que beaucoup de ceux qui ont un préjugé contre la pauvreté ne se rendent pas compte que nous sommes tous susceptibles d'y basculer.
- Oui, il suffit qu'il manque quelques salaires, ce qui peut arriver à tout le monde."
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Quand on vous a dit tous les jours de votre vie que vous n'avez rien à offrir, que vous ne valez rien pour la société, pouvez-vous échapper au sentiment d'être de basse naissance quel que soit le chemin parcouru ? (p. 15)
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J'avais onze ans, bientôt douze et pas le bon accent (...)Pas non plus les bons vêtements. Pas d'amis, pas de liens familiaux. Encore plus grave, j'étais clairement, visiblement, pauvre-il n'y a rien de pire. Il était inévitable que je me fasse massacrer au collège. (p. 190)
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Malgré mon trac, j'entrai dans l'école. La curiosité et l'attachement sont chez moi des moteurs puissants. Plus puissants peut-être que mon angoisse sociale ou ma peur d'être jugée. (p. 167)
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Torry était un pays en soi. Je me demande ce qui serait arrivé si un peu de l'argent du pétrole avait été réinvesti à Torry au fil des ans. Si les habitants avaient hérité d'une parcelle de ce lustre et de sentiment de prospérité. Quelle différence cela aurait-il fait de grandir dans ces conditions ? Quels auraient été les résultats pour les enfants qui auraient su que leur ville les trouvait dignes d'un environnement convenable comme tout le monde ? (p. 92)
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Je faisais encore confiance à tout ce que ma mère me disait.Je portais des vêtements d'occasion bizarres qu'elle me donnait et,si elle réclamait ma présence, je restais à la maison.Notre relation était extrêmement intense,simplement parce qu'elle était isolée et que je me trouvais en porte-à -faux avec le monde qui m'entourait. Je n'étais pas seulement sa fille,j'étais l'unique personne au monde en qui elle avait confiance. (p 196 )
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"Tu sais ton problème? Tu es trop sensible. Il faut t'endurcir."
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Nous étions une famille en verre, elle était une maman en verre et il fallait que je nous enveloppe, que je la traite avec douceur.
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Il ne m'est pas difficile de comprendre pourquoi ces deux-là, tous deux orphelins à leur manière, instables et cherchant à fuir les réalités, ont pu trouver temporairement un réconfort dans leur reflet bizarrement déformé.
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Liverpool 2018

Cette année m'a permis de répondre à de nombreuses questions que je me posais et d'enterrer des mensonges sur la pauvreté qui m'ont fréquemment amenée à me sentir différente ou inférieure. Je comprends maintenant que beaucoup de monde a intérêt à ce que les pauvres restent pauvres, à faire croire aux gens du milieu d'où je viens qu'ils ne méritent pas mieux (...) (p.275)
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Elle [mère de l'auteure ] était fière de notre rude héritage de poissonnières et elle était féministe avant même de connaître le mot. (...)
Elle avait certaines valeurs morales absolument inflexibles : les femmes valent pas moins que les hommes, on ne doit jamais être raciste ni frapper quelqu'un à terre. (p. 18)
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- T’es toujours la même Irène Ryan, tu changeras jamais. L’avorton de la portée, le mouton noir. Tu fous le camp à Londres et tu te fourres dans je sais pas quoi. Tu traînes avec un Ricain qui pense qu’à te plaquer le plus vite possible. T’as toujours été tarée, mais j’ai jamais écouté les ragots, je gardais la tête haute et c’est pas pour ça que j’t’ai aimée”. Le dentier de mémé sortit de sa bouche et elle le remit en place d’un coup sec. ”T’as jamais été une vraie Ryan, t’es rien de mieux qu’un coucou qui s’incruste dans le nid”.
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J'apprenais l'absence de permanence, j'apprenais qu'on peut se passer de tout. Qu'on peut se réveiller un matin pour s'apercevoir que la vie a changé radicalement.
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J’ai échappé au désespoir.
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Elle était comme toujours survoltée, on aurait dit qu'elle partait empêcher la fusion d'un réacteur nucléaire et non ouvrir un petit stand de vêtements au marché couvert.
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Kerry Hudson
J’aipris la décision de retourner à Aberdeen,où je suis née dans un clan de poissonnières matriarcales, et de suivre la route erratique et nomade de mon enfance à travers le pays : Aberdeen, Canterbury, North Lanarkshire,Sunderland… Une route pas sidifférente des périples de mes ancêtres pêchantle hareng, le silver darling, le long de la côte ; mais moi j’allais jeter mon filet pour récupérer des histoires et des faits,puis les éventrer et voir ce que leurs entrailles me raconteraient. (Le Monde des Livres 31 janvier2020)
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J'étais à la recherche de mon passée, j'essayais de recoller les morceaux, mais le vrai courage consistait peut-être à simplement accepter les choses qui arrivent et apprendre à vivre avec.
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Maman comprenait l’importance des livres pour moi.
– T’es tellement intelligente. Ça doit venir de ton père. Il adorait la poésie.
– Et la gnôle.
– Et la gnôle, oui, mais t’es assez intelligente pour prendre les bons côtés et laisser le reste, Janie.
Mais je n’ai jamais su si c’était vrai et, à part maman, ces deux bibliothécaires étaient les seuls à comprendre la quantité d’espoir qui s’accrochait à ces livres.
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