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Citations de Juli Zeh (190)


Quand Henning et sa soeur étaient petits, il ne leur serait jamais venu à l'esprit de demander à leur mère de jouer avec eux. Difficile de comprendre ce qui a changé depuis.
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Ce qui le dérange le plus dans le temps, c'est qu'il passe toujours trop vite ou trop lentement. Ce n'est jamais le bon rythme. Henning pense que le temps n'est pas son ami.
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Juli Zeh
La différence entre un original et un faux, c'est que le faux fait plus vrai.
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La différence entre un original et un faux, c'est que le faux fait plus vrai.
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L'argent?
Si on n'est pas drogué et dépendant, on n'en a pas besoin de tant que ça.
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Un État qui pratique l'autodéfense se débarrasse de ses adversaires indésirables en les faisant liquider ; c'est ce qui s'est par exemple passé entre le 30 juin et le 2 juillet 1934, lorsque Adolf Hitler a fait fusiller tous les chefs de la SA, y compris Ernst Röhm. Dans ces circonstances s'est déjà manifesté ce genre de dérive : Carl Schmitt a aussitôt justifié les assassinats de sang-froid en parlant de « légitime défense de l'État ».
La référence à l'époque nazie n'est pas tirée par les cheveux. Les théoriciens sécuritaires sortent de l'oubli et réhabilitent Carl Schmitt, penseur influent dans les années 1930. A l'époque, par ses publications juridiques, Schmitt apporte son soutien à la théorie raciale national-socialiste ; aujourd'hui, il sert de caution aux professeurs de droit qui consacrent leurs réflexions à la lutte antiterroriste. Sur ces brisées, on exige de nouveau que, politiquement et juridiquement, une distinction nette soit opérée entre « ami » et « ennemi ».
L'un des disciples les plus fervents de Schmitt est actuellement Otto Depenheuer, professeur de droit public à Cologne. Sa prédilection pour l'état d'exception le conduit à qualifier les principes démocratiques de simples « drapés » qui, en temps de paix, recouvrent le corps d'un État en armes. Pour masquer le caractère belliqueux, il recourt à l'euphémisme « d'affirmation de l'État de droit » - titre de son livre sur le sujet. Les thèses de cet ouvrage ont pour visée de dissocier l'ennemi islamiste de l'ordre juridique et de le traiter comme un cas à part, une non-personne, autrement dit un hors-la-loi. Selon cette interprétation, il est possible en droit public de qualifier ainsi d'ennemi, sur la base de l'ordre juridique, l'ennemi de l'État de droit, et de le placer en dehors du droit. L'ennemi ne peut alors plus prétendre à être traiter conformément à l'ordre juridique. Comme nous l'avons déjà vu, cela reviendrait à reconnaître une dignité au terrorisme : un terroriste pur et dur ne peut être qu'offensé quand on lui demande s'il veut téléphoner à son avocat.
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Celui qui abandonne la liberté pour la sécurité finira par perdre l'une et l'autre.
Benjamin Franklin.
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Maintenant, il sait. Il souffre d’un traumatisme, et d’un grave, n’importe quel psychologue le confirmera. Pendant trente ans, il a vécu sur un réservoir souterrain, sur une grotte, en faisant tout pour ne pas voir le trou qui menaçait de l’engloutir.
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La colère lui donne des forces.
[...]
C'est une colère contre le monde entier, une colère semblable à un champ énergétique, à de la chaleur ou de la lumière. Henning brûle de l'intérieur.
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En attendant Theresa et les enfants à la table 27, il repensait à cette semaine sans la Chose. Une semaine de vie normale, de sommeil normal, de problèmes normaux, de joies normales. Le plus long répit depuis deux ans. Les jours d’avant, Henning s’était interdit de penser à la Chose, car une simple pensée risquait de la faire sortir de sa tanière. Ce qui ne l’empêchait évidemment pas d’y penser tout le temps.
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Et enfin, des citations juste pour le plaisir : « Un camion-poubelle tourna au coin de la rue et se mit à vider des poubelles cul sec. » ou encore « Elle était épuisée comme un européen venu du continent au terme de sa première journée passée à conduire à gauche en Grande-Bretagne. »
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p. 476 Là où le bât du principe démocratique blesse, c’est que le fort doit se justifier devant le faible, disait Manfred Gortz.
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La succession des jours, elle aussi, m'est devenue étrangère. Je ne reconnais plus ma vie, une simple suite d'actions. Sans signification. Sans but.
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Mais la tendance à considérer les droits fondamentaux comme des droits faits pour les criminels se reflète néanmoins dans les résultats de huit années de politique sécuritaire. Jamais, dans les démocraties qui fonctionnent, les bases des droits fondamentaux n'ont été érodées aussi vite qu'au cours de cette période. Même d'anciens collaborateurs du gouvernement Bush attestent la pensée délirante des dirigeants en charge des plus hautes responsabilités. Ainsi, Lawrence Wilkerson, chef d'état-major de l'ancien secrétaire d'État aux affaires étrangères, Colin Powell, reconnait a posteriori : « [Le vice-président] Cheney poursuivait systématiquement un objectif manichéen, où la sécurité de l'Amérique avait le pas sur toute autre chose. Il pensait que l'on pouvait atteindre à un degré de sécurité parfait. Je ne peux pas lui reprocher de s'être soucié de la sécurité de l'Amérique ; mais pour la sauver il était prêt à mener tout le pays à sa perte. »
C'est ce genre de réflexions catastrophiques qui président aussi aux décisions de la plupart des ministres de l'Intérieur européens.
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Aussi effroyables que soient les conséquences pour les personnes touchées individuellement, si l'on compare les statistiques des victimes d'attentats avec celles des accidents de la circulation (à peu près 5 000 par an), celles de la canicule (9 000 morts pour le seul été 2003) ou de la grippe (15 000 annuellement), ainsi que celles des erreurs de traitements médicamenteux dans les hôpitaux (pas moins de 50 000 depuis 2001), on a du mal à imaginer que le terrorisme constitue pour notre sécurité la plus grande menace qui soit.
Le plus effroyable avec le terrorisme, c'est qu'il a recours, dans le sens le plus large du terme, à une violence motivée politiquement. Autrement dit : le crime terroriste a une signification intrinsèque. L'attentat du World Trade Center n'a pas été seulement l'assassinat de quelques trois mille personnes, il est aussi la métaphore du déclin souhaité des USA ou même de l'ensemble du « monde occidental ».
C'est là que réside un fatal malentendu. Le message de tels attentats n'est pas : « Nous allons vous détruire », mais « Nous vous appelons à vous détruire vous-mêmes. »
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Il est notoire que cela fait partie de l'espèce d'humour très propre à Dieu de ne même pas accorder à l'homme le repos vis-à-vis de son propre cerveau dans son sommeil.
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L'ironie est un signe de santé mentale.
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La santé est le but du vouloir-vivre naturel et par conséquent le but naturel de la société, du droit et de la politique. Un homme qui n'aspire pas à la santé ne saurait tomber malade : il l'est déjà.
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Nous ne voulons pas, dans vingt ans, nous entendre reprocher d'avoir su et de ne pas avoir empêché. Nous ne voulons pas avoir à répondre à la question : comment en est-on arrivé à ce que nos sociétés, comme des hordes de loubards déchaî nés, se soient laissé entraîner dans une guerre de bandes rivales et en aient oublié leurs principes?
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Qui tiendrait toute la journée enfermé avec deux petits ? Avec les enfants, les vacances sont une parenthèse où la vie est encore plus épuisante que d'habitude. On n'a pas une minute à soi, et on consacre toute son énergie à ériger une forteresse contre le chaos, l'ennui et la mauvaise humeur.
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