Elle ramènerait son époux, quel que soit son état. S’il était valide, elle se réapproprierait le bonheur et s’il était estropié, elle exigerait la pension méritée pour lui rendre la vie supportable. Elle s’était unie à un homme pour le meilleur et pour le pire. Elle avait goûté trop peu au miel avec lui, une poignée de mois seulement, le temps de faire un enfant. Elle demandait encore sa juste part de bonheur. Elle y avait droit. Elle avait résolu de le chercher, de frapper à toutes les portes, de le réclamer, de harceler les officiers planqués jusqu’à ce qu’on lui donne satisfaction : Pierre indemne ou estropié, mais vivant.