Citations de Frédéric Bertin-Denis (36)
Il n’avait jamais pu garder une femme auprès de lui. Il mettait cela sur le compte de sa timidité maladive envers la gent féminine, sur son physique ingrat et bien évidemment sur son métier incompatible avec une véritable vie de couple.
Les prostituées étaient un pansement sur sa solitude. Bien sûr il assouvissait auprès d’elles ses besoins bassement sexuels, mais il préférait leur compagnie pour converser. Il se sentait proche de ces femmes. Il pouvait s’épancher sur ses difficultés à vivre simplement, s’interroger sur ses démons du passé.
"Non. Il n'avait aucun remords ! Le monde tournait autour de l'argent. Il fallait être aveugle ou complètement con pour penser que ça pouvait être autrement. La" ressource humaine "n'était qu'un paramètre d'optimisation du profit". Un outil aussi remplaçable qu'une machine qui tombe en panne.!
Ce n’est pas le peuple qui dépend de l’État mais l’État qui dépend du peuple; ce n’est pas le peuple qui a besoin des multinationales et de la bourse, mais ce sont ces salauds de capitalistes qui ont besoin du peuple; la police n’a pas pour but de protéger le peuple des criminels, mais de protéger l’ordre des exploiteurs impérialistes du peuple.
Je suis persuadé qu’un jour les humains se rendront compte qu’ils ont foiré et qu’ils ont tout intérêt à viser une forme de société plus équitable. L’égalité est un leurre, mais l’équité devrait être possible avec un peu de bonne volonté.
Fais chier celui-là ! Péter pour faire croire qu’il y a du vent, c’est tout ce qu’il est capable de faire !
La trouille l’avait poussé à baisser son froc devant une vioque et une gamine insolente.
Les capitalistes agissent comme les nazis, ils cherchent à cacher leurs crimes au cas où le vent tournerait.
Le cynisme n’a d’égal que l’indécence !
Manolo n’en croyait pas ses oreilles, Vasquez-Higuerro venait de s’acheter une paire de couilles, et pas des petites...
Il avait beau avoir pris l’habitude de la malhonnêteté intellectuelle, il supportait de moins en moins la soupe prête-à-penser que servaient les médias.
Quelque chose au plein milieu de la foule cristallisait la rage de tout un peuple... Soudain, une brigade anti-émeute entra en scène et dispersa la foule ajoutant de la violence à la violence. Les enragés s’éparpillèrent comme les feuilles mortes dans un vent d’automne.
Le quartier était aussi triste que l’avait décrit l’agent immobilier. Une succession de vieux immeubles en briques, des petites bandes d’ados désœuvrés traînant leur misère en tirant sur des joints. C’était le genre de coin où l’herbe poussait plus facilement en sachet qu’en pleine terre !
Elle avait beau revêtir les apparats de la respectabilité, elle puait l’hypocrisie. Chaque mot qui sortait de sa bouche retentissait comme un pet...
Je suis persuadé qu’un jour les humains se rendront compte qu’ils ont foiré et qu’ils ont tout intérêt à viser une forme de société plus équitable. L’égalité est un leurre, mais l’équité devrait être possible avec un peu de bonne volonté.
Cette saloperie de quête permanente de profits toujours plus importants entraîne misères sociales et culturelles, disparités généralisées, dogme de la propriété. Et ce sacro-saint Fric érigé en valeur universelle du bonheur. Ça me fait chier !
Vous tous, mes prétendus juges qui me matez planqués derrière vos écrans, vous êtes aussi responsables que moi ! Si vous n’étiez pas aussi rapiat, vos agriculteurs vivraient mieux, l’écologie serait mieux respectée, je pourrais produire à proximité. Mais non, il faut que ce soit moins cher ! Alors ne vous étonnez pas que je sois obligé de faire avec vos exigences. Faites de moi un bouc émissaire,mais pensez que je ne suis qu’un reflet de votre miroir !
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Quand tout est trop blanc ou trop noir , ça pue la machination d’Etat...
MON DIEU, je te remercie
De ta Bonté et de ta Clémence.
Continue de placer sur mon chemin
Les brebis égarées de ton troupeau
Afin que je les mate !
Amen.
Il n’avait pas le choix. Il devait se fier à cette femme. Si elle criait, il était foutu. Après quelques secondes, durant lesquelles il scruta les moindres bruits, il sortit. Tout était calme, il n’entendait que de vagues gémissements de circonstance filtrer sous les portes. Il se déplaça vers la porte vitrée qu’il avait repérée.
L’Andalousie affichait un taux de chômeurs approchant les vingt pour cent, la pauvreté était toujours aussi présente dans les quartiers populaires et la délinquance ne baissait pas. Il en savait quelque chose, son chef ne cessait de les harceler, lui et ses collègues, sur ce sujet. Ensuite, il parcourut rapidement la page des faits divers. Rien ne retint son attention. Pas de nouvelle, bonne nouvelle se dit-il. Quoique…