Les dernières révélations du Monde sur le fiasco de Knysna laisse sans voix François Manardo, lancien chef de presse de léquipe de France.
Raymond Domenech n’est jamais à court en termes de faute de goût, même au milieu des ruines».
En rejoignant le président et Domenech au hall d'entée, je me suis rendu compte dans quelle galère j'ai été embarqué. Les médias ne se trompaient pas complètement, il y avait bien quelque chose de pourri au royaume des Bleus. Flatté par ma nouvelle mission, aveuglé par mon obstination à défendre le sélectionneur, lâché par mon directeur qui ne m'a pas informé du conflit entre lui et Domenech, je me suis rendu compte que j'ai défendu une cause perdue.
A l'été 2010, un joueur me confia au détour d'une longue conversation téléphonique à quel point il avait été estomaqué par la froideur de Domenech, capable de dire à des cadres de l'équipe qu'il ne ferait pas jouer Yoann Gourcuff contre le Mexique, parce que c'est un agneau et que les agneaux, on leur coupe la tête.
J'avoue avoir été refroidi. S'il m'avait proposé de discuter entre hommes de nos erreurs, j'aurais sauté sur l'occasion. Mais voyant son cynisme, j'ai préféré ne pas revenir sur le sujet. C'est bonsoir bonsoir et rien d'autre.
Je vois chez Raymond Domenech une incroyable disposition à semer le trouble autour de lui, surtout lorsque l'étau se resserre.
L'arroseur arrosé qui joue avec sa lance à napalm et à la fin tout le monde trinque. J'en fais encore l'expérience.
Pendant deux ans en public et en privé, j'ai défendu le sélectionneur. Mes amis et proches en sont témoins.
Non coach ! Je ne suis pas de la chair à canon. Le masochisme très peu pour moi.
Quand tu es enfermé à double tour, qu’on te rabâche tous les jours que tout le monde est contre toi, qu’il faut s’armer parce que tout le monde te veut du mal, forcément, ce contexte joue terriblement…
Au début, il y avait Docteur Raymond. A la fin il y'a eu Mister Domenech.