E. J. Swan

Mon corps qui s'immobilise. Mon cœur qui s'arrête de battre. Le monde s'arrête de tourner. Ce sont les rires et les moments passés ensemble qui partent en fumée. Les souvenirs et les sourires qui s'envolent à grandes enjambées. La tendresse qui se transforme en inimité, la bonté en férocité et l'humanité en bestialité. Je ne crois plus en rien.

Ce que je ressens ? Une bourrasque de colère. Un déchaînement d'animosité. Un cyclone d'agressivité. Un ouragan d'irascibilité. Je suis prisonnière au milieu de ces éléments naturels. Envolée, la petite fille fragile et pleurnicharde. Envolée, la petite fille futile et trouillarde.

La lumière renverse mes émotions qui ne cessent de se battre depuis que je suis arrivée sur ce royaume. Elle éclaire l'impatience. La violence. La haine. Le deuil. Cet équilibre que je m'efforçais de maintenir est anéanti.

L'enfermement n'est pas forcément physique, il peut aussi être mental.

Je veux rattraper ce temps perdu, mais il continue à courir, à fuir, loin, très loin, et je suis trop lente pour l'atteindre. Parce qu'il est déjà trop tard.

La devise des Surnaturels :
« Le lâche ne commence jamais, le faible ne termine jamais, le gagnant n’abandonne jamais »

Les sujets sont partis en courant, les verbes et les déterminants ont sauté par la fenêtre, les adjectifs se sont enfuis à reculons, et je me retrouve là, immobile, le choc ayant coupé mes cordes vocales.

Il ne faut pas confondre prudence et idiotie.

Toujours connaître son ennemi avant de l'attaquer.

Tu dis ne pas supporter les secrets, et pourtant, tu en es l'incarnation même !

La richesse n'est qu'une illusion servant à combler le manque de chacun.

- Ensemble ? [...]
- Ensemble.

A quoi bon essayer de changer si personne ne m'en croit capable ?

- Soit tu as perdu ta langue, soit tu es devenue sourde. Et j'aimerais autant que ce ne soit pas la première option, si tu vois ce que je veux dire...

Le froid et le silence caractéristique de la mort semblent avoir pris possession de la pièce, entourant le corps sans vie de la jeune femme, comme si l'atmosphère elle-même pleurait cette vie si brutalement interrompue.

Sans espoir, il n'y a pas de vie.

Il vaut mieux subir l'injustice que de la commettre.

Le lâche ne commence jamais, le faible ne termine jamais, le gagnant n'abandonne jamais.

Je ne suis pas venu ici uniquement dans le but de m'excuser, avoue-t-il d'une voix profondément grave. Je te veux Evalina. J'en ai plus qu'assez de te laisser filer entre mes doigts.

Je n'avais encore jamais vu une telle douceur dans ses gestes, ni une telle tendresse dans son regard. Mes yeux se perdent dans les siens et continuent leur chemin sur chaque détail de son visage, pour finir par s'attarder un peu trop longtemps sur ses lèvres. Fines. Bien dessinées. Je n'ai alors qu'une seule envie à ce moment précis... qu'il m'embrasse.