E. J. Swan

Ici, les gens se foutent de toi. Ils ne cherchent qu'à t'utiliser pour réparer leurs propres erreurs.

On a tous fait quelque chose que nous regrettons du plus profond de notre cœur, mais c'est ainsi. Aucun de nous ne peut changer le passé. En revanche, le présent a encore un futur incertain. Il ne tient qu'à toi de le façonner.

- Si tu lui as fait le moindre mal...
- Tu vas me tuer ? Sois patient et fais la queue. Tu n'es pas le premier à vouloir attenter à ma vie et tu ne seras certainement pas le dernier.

Qu'il aille au diable !
- Ce n'est pas très gentil de dire ça à un ange, dit-il tout en prenant place à côté de moi.
- À un ange ? répété-je.
- Mon prénom est un dérivé de l'ange...
- Ah, c'est à toi que tu faisais allusion en parlant d'ange ? rigolé-je, manquant presque m'étouffer. Que ce soit bien clair, un ange est une gentille personne ! Douce, aimable, attentionnée, et bourrée d'autres qualificatifs que tu n'as pas !

𝑱𝒆 𝒏𝒆 𝒔𝒂𝒊𝒔 𝒑𝒂𝒔 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒑𝒍𝒆𝒖𝒓𝒆𝒓 𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝒋𝒆 𝒓𝒊𝒈𝒐𝒍𝒆. 𝑱'𝒆́𝒄𝒍𝒂𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝒓𝒊𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒋𝒆 𝒎𝒆 𝒅𝒊𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒋𝒆 𝒔𝒖𝒊𝒔 𝒖𝒏 𝒎𝒐𝒏𝒔𝒕𝒓𝒆. 𝑼𝒏𝒆 𝒂𝒕𝒓𝒐𝒄𝒊𝒕𝒆́ 𝒋𝒖𝒔𝒕𝒆 𝒃𝒐𝒏𝒏𝒆 𝒂̀ 𝒄𝒓𝒆𝒗𝒆𝒓.

— Tes amis sont bizarres.
— On ne les choisit pas toujours.

— Si l'atmosphère devient encore plus mielleuse qu'elle ne l'est déjà, je vais vomir.

— Je ne sais pas ce qui est le plus préoccupant. Le fait que tu sois une bombe prête à nous exploser à la gueule, ou bien le fait que tu parles de toi à la troisième personne.

— Tu racontes tellement de merdes que tu vas finir par te noyer dans ta propre diarrhée.

Il faut bien plus que des liens du sang pour former une véritable famille !

— Je dors suffisamment.
— Tes cernes disent le contraire.
— Je suis né comme ça.
— Avec des cernes ?
— Je t'assure.

— Ne commence même pas à m'énerver, je ne suis pas d'humeur.
Je lui dirais bien qu'il n'est jamais d'humeur et qu'il est actuellement déjà énervé, mais ça ne ferait qu'envenimer la situation.

- Isaac est actuellement indisponible, veuillez réessayer ultérieurement, ricane-t-elle.

- Alors j'imagine que les draps ont dû te faire un sale coup pour que tu les traites ainsi ?

- Je préférerais encore avoir une discussion avec la Démone plutôt qu'un compliment de ta part.

- Attends, attends, je suis en train d'imaginer la Démone avec de grosses lunettes rondes, ricane Matt. Elle serait beaucoup moins flippante ! On se cotise ?

Les facultés psychiques ne sont qu'une méthode supplémentaire pour parvenir à une fin désastreuse. Les humains n'en ont pas besoin, ils sont déjà bien assez destructeurs comme cela.

— Il tenait à te dire qu'il t'aime.
Les yeux de la métamorphe s'écarquillent. Elle se redresse, pose les coudes sur la table et plonge son visage entre ses mains.
— lI aurait pu... me le dire avant. Cet idiot.

À force de me perdre parmi toutes ces facettes que j'explore et que j'imite, je me suis rendu compte d'une chose.
Je ne sais pas qui je suis.

Pourquoi tuer est-il considéré comme un acte pire que celui de briser un cœur par les mots ?