Une rencontre qui senroule autour dun texte. Qui se déroule autour du texte. Celle qui a écrit ce texte est la fille de la photo. Elle est la femme en mouvements.
Elle sappelle Anne Vassivière. Elle écrit, peint, tisse des carnets dexistence au travers de photos, de présence.
Toujours « royale » sur le « gai trajet qui mène à la beauté »
Émouvante, rieuse, nostalgique
Anne Vassivière raconte les « Paradis perdus », limportance de la sororité et ce pied de nez à la mort qui consiste en urgence de VIE
Il me met le monde à l’envers, et je découvre que c’est le bon sens.
L’homme et la femme se rencontrent à l’intérieur de la femme, non ? On ne se rencontre soi-même qu’à l’intérieur de la femme.
« Tu fais mal si tu loues ce que tu ne comprends pas bien, et pis encore si tu le blâmes » disait Léonard de Vinci.
Si la rareté fait la valeur il y a plein de petites bites de son genre partout dans les rues de Navarre ou d’ailleurs c’est même pas un bon coup et il paraît qu’il s’est aussi mis à taquiner la muse de l’écriture c’est juste deux ados à l’hygiène douteuse qui se sont trouvés pour griffonner des trucs nuls ensemble et se persuader qu’ils sont le nombril incompris du monde, c’est tout.
J'ai beaucoup aimé la critique de Christophe Bier, dans la revue érotique : "Aventures Magazine"
http://www.anne-vassiviere.name/presse.php
Je lui demande sa définition de l’érotisme, de la pornographie.
— L’érotisme, la pornographie ?
— Oui.
— Mais ça n’est pas du tout la même chose, mademoiselle ! Il est de bon ton d’affirmer que c’est la même chose, mais ce n’est absolument pas le cas. L’érotisme promet un ailleurs, il est idéaliste. Dans le porno, pas d’ailleurs, c’est un matérialisme. Ce sont deux cousins qui regroupent presque les mêmes éléments, mais qui ne peuvent pas coucher ensemble.
— Et vous, vous penchez naturellement vers quoi ?
— Plutôt pornographe. Il y a un certain panache à affirmer « Je suis pornographe », c’est un peu du snobisme à l’envers. Le pornographe vit sa vie sans espoir d’ailleurs. Il n’est pas frustré, car il n’a pas d’espoir, il n’en a pas besoin.
— Le pornographe est donc malheureux.
— Pas plus malheureux qu’un autre. L’espoir frustre, vous l’avez sans doute déjà remarqué, non ? Ceci dit, je ne sais pas qui a raison. Vous m’avez demandé ma définition, je vous l’ai donnée. Et vous, vous êtes heureuse ?
Depuis l'intérieur, j'observe qui regarde la vitrine. Un homme à croix et col romain est arrêté en chemin par une paroissienne. La dame tourne le dos à la librairie, mais le prêtre est bien en face. Il converse un moment avec celle qui le retient là, n'est pas gêné par la proximité des titres et des photos affichées. Il m'aperçoit dans la boutique et me sourit sans vice. J'entends distinctement sa voix intérieure prononcer "le corps, je n'aurais pas pu le diviser pour en donner l'amour à une foule de personnes, alors j'ai choisi la foi, avec mon esprit, je peux multiplier mon amour."
Coucher pour coucher, ça me va plutôt bien, je suis trop pudique pour aimer.
Lili (7e côté cour)
Adieu Benoit, Bernard et Brice. C’est un Ben.
Ben (6e côté cour)
Elle a des p’tits nibbards de princesse aux p’tits pois, la gazelle.
Pourquoi pas ?!
Une nécessité quasi vitale.
Presque une urgence.
Le constat, dans ma chair et celles de mes amies, que les relations amoureuses et charnelles étaient le lieu à vif de nos doutes, espoirs meurtris et souffrances.
J’avais à les reprendre en main.
J’ai pris le stylo, ma première vilaine feuille de papier brouillon, j’ai ouvert une porte que je n’ai plus pu refermer. S’y est engouffré un immeuble, un immeuble qui m’a parlé de lui à travers toutes les voix qu’il avait avalées.
Ses habitants me nettoyaient en dévoilant leurs pensées intimes.