LXXIX
« L’ Aube estaingnoit Estoilles à foison,
Tirant le jour des regions infimes,
Quand Apollo montant sur l'Orison
Des montz cornuz doroit les haultes cymes.
Lors du profond des tenebreux Abysmes,
Où mon penser par ses fascheux ennuyz
Me faict souvent percer les longues nuictz,
Je revoquay à moy l'ame ravie :
Qui, dessechant mes larmoyantz conduitz,
Me feit cler veoir le Soleil de ma vie. »
(p. 101 Maurice Scève)