Oraison
(…) Ce nonobstant tu as cree les femmes,
Et nous deffens d’Amours suyvre les flammes,
Si lon ne prend marital Sacrement
Avec l’amour d’une, tant seulement :
Certes plus doulx tu es aux bestes toutes ;
Quand soubz telz loix ne les contraints en boutes.
Pourquoy as tu produict pour viel et jeune,
Tant de grans biens, puis que tu veulx qu’on jeusne ?
Et dequoy sert pain, et vin, et fructage,
Si tu ne veulx, qu’on en use en grand aage,
Veu que tu fais Terre fertile et grasse ? (...)
(p. 61 Clément Marot)