Citations de Marie H-J. (304)
Tome 2
J'ai toujours tendance à croire que chacun d'entre nous recèle un peu de bon au fond de lui. Et même s'il m'a fait les pires des trucs, consciemment, qu'il m'a menti, trahi; humilié... Je sais, et lui aussi le sait, que s'il trouve les bons mots, je vais revoir mon jugement et lui accorder le bénéfice du doute, chose que je ne désire absolument pas. Il serait capable de me faire culpabiliser pour ses propres décisions. C'est un beau parleur, il pourrait vendre des lunettes à un aveugle. Et d'une certaine manière, je suis aveugle. Donc, apte pour me faire avoir une fois de plus.
J'embrasse son cou, encore, parce que la tentation est trop forte. Mon érection se colle à ses fesses à travers les multiples épaisseurs qui nous séparent. Mais je n'en fait pas davantage. J'aurais envie de tout. Mais rien, c'est peut être encore plus grisant. Parce qu'il en a envie, et parce que moi aussi. Parce que respecter, attendre et désirer, c'est déjà un peu plus aimer...
Je prie pour qu'en ce moment précis, il ne voit pas juste quelques cicatrices et des tatouages, mais un homme qui vibre sous son regard et ses attentions. Un coeur qui bat un peu plus fort qu'il ne le devrait, et qui aime se trouver là, avec lui. Je le supplie intérieurement de ne pas s'arrêter aux barrières et voir tout ce qu'il y a à voir. Pas uniquement la surface. J'ai l'intense désir qu'il me découvre, moi.
L’amour n’est pas toujours rose. Mais plus dur est le chemin, plus beau est le retour...
Parfois il est inutile de lutter... L’amour reste le seul maître.
Tu comprends très bien, je le sais, sauf que ça te dérange de comprendre parce que c'est plus facile de rejeter les engagements. C'est facile de prétendre vouloir la liberté et de s'enfuir dès que quelque chose de bien, de trop sérieux, risque d'advenir. Mais je vais te dire une bonne chose, Axel Wolf, la liberté, ce n'est pas refuser l'attachement, systématiquement. La liberté, c'est justement se laisser toujours le choix. Que veut dire cette satanée liberté si elle t'emprisonne loin de ce quoi tu désires ? Si tu es libre, alors tu as le droit d'accepter d'aimer et de donner à l'autre.
La soirée bat son plein derrière nous.
Devant, le jardin, fatigué de sa journée ensoleillée, soupire sous la fraîcheur de la nuit qui s'éparpille entre les bosquets. Mon esprit divague en nous imaginant disparaître entre les ombres qui s'emparent du parc, tandis que lui comme moi restons silencieux, immobiles, vibrant en secret de la présence de l'autre.
- Une petite visite des espaces verts me semble sympathique, proposé-je, tendu comme jamais à l'idée de me faufiler contre lui.
Encore et toujours ce "mais" qui guide ma vie...
Je le veux alors que je le prends déjà. J'ai faim de lui alors que je m'en repais. Je l'attends alors qu'il ne peut pas se trouver plus près de moi.
Je devrais m'en vouloir. Mais non. Chacun ses défauts. Lui, ne fait jamais aucun effort pour se montrer aimable. En deux mots, c'est un sacré connard et il le revendique. Moi, je n'ai aucun scrupule à me servir de n'importe quel prétexte pour arriver à mes fins et enfin apprendre à le découvrir.
Un point partout, la balle au centre.
Toi, tu prends ton temps pour trouver un mec, mais quand tu te sors les doigts du cul pour qu'il y mette les siens, tu ne fais pas semblant...
La tempête devient légère brise si on lui impose des chaines. L'existence n'a de sens qu'au coeur de l'ouragan. Entrave-moi l'esprit, attache-moi à la raison...même la plus belle cage ne restera éternellement qu'une geôle trop étroite. La passion ne sera plus si tu lui inventes une prison.
Une flamme ardente. Une sensualité débordante. Un désir qui nous transporte tous les deux là où il n’est ni convenable ni autorisé d’aller. Et pourtant, parce que je ne suis qu’un pauvre diable qui ne comprend rien à ses sens, je me penche vers lui pour aller récupérer cette promesse cachée au fond de ses pupilles.
Savoir ce que l'on ne veut pas faire, c'est une chose. Mais le but d'une vie c'est surtout de se trouver. De trouver sa place dans le monde. De trouver cet endroit merveilleux où l'on se sent bien. Il peut changer, au cours des années, bien sûr, mais à chaque période de la vie son cocon. As-tu trouvé le tien, mon fils ?
Je bascule ma tête vers lui et plonge dans ce regard qui vient de donner une couleur à l'espoir. Gris. Entre perle et cristal. Entre clair et foncé. Entre le calme et la tempête.
C'est parfois très agréable de se laisser séduire sans chercher à combattre.
J'imagine qu'il loupe l'info, ce serait quand même super con que l'on se s'épluche jamais les roustons à cause d'un malheureux malentendu.
Grégoire, cest un homme qui aime. Un passionné. Un homme fragile qui se recroqueville souvent dans sa coquille lorsque le danger guette, mais lorsqu'il se trouve en terrain sécurisé, il s'épanouit. Il rit, il parle, il vit. Il éblouit.
La mélancolie se mêle à cet échange doux et passionné. Ce baiser profond et absolu n'est pas un de ceux qui en appellent d'autres. C'est au contraire un au revoir. Peut-être un adieu. Ce qui me perce le coeur à ce moment n'est pas une promesse, mais une demande de pardon. Une abdication.
Peu importe que l'on chute, que l'on se plante, que l'on pleure ou que l'on rie. Peu importe si le ciel tourne à l'orage trop souvent ou que le soleil brille à nous en griller la rétine. Peu importe que l'on aime, que l'on déteste, que l'on prie ou que l'on n'y croie plus. Peu importe si on change, ou si on décide de rester le même. Peu importe les gens qui passent et s'oublient, ceux qui restent en tête même s'ils sont partis, ou ceux à qui on choisit de s'accrocher. Peu importe les joies, les peines et les douleurs. Les rêves et les cauchemars. Les espoirs et les doutes. Peu importe. Parce qu'il ya une chose que j'ai compris. Quoi qu'il se passe, où que l'on aille, une chose reste ímmuable : la vie continue. Le jour se lève toujours. Même quand plus rien n'a de sens, cette promesse, elle, ne changera jamais.