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Citations de Connaissance des arts (406)


«  La mer est là, magnifique, imposante et superbe , avec ses bruits obstinés .
Rumeur impérieuse et terrible , elle tient des propos étranges .
Les voix d’un infini sont devant vous.
Rien de la vie humaine » …
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Contrairement au mythe romantique de l'artiste solitaire, Goya était à la tête d'un atelier traditionnel très actif, entouré d'assistants.
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En 1996, l'écrivain Pierre Michon choisit de reproduire ce Saint Thomas en couverture de son livre culte Vies minuscules, réédité cette année-là. La vie des êtres les plus ordinaires, les destins les plus enfouis au fond des campagnes d'antan, voués à un complet oubli, sont comme célébrés, magnifiés et parfois élevés à une quasi-sainteté, par la grâce d'une écriture qui fait jaillir le sublime de la plus sombre humilité. Quel plus bel hommage pouvait-on rendre au rude jeune apôtre de Diego Velasquez ? (p. 80)

"Dans la poussière de Séville... Sur les traces du Saint Thomas de Velasquez", musée des Beaux-Arts, Orléans, jusqu'au 14 novembre)
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Herbiers décoratifs, entrelacs de plantes graphiques, pierres habillées de joncs : le végétal et le minéral sont pour Marinette Cueco la matière d'oeuvres plastiques. A redécouvrir dans les Alpes de Haute-Provence et dans une galerie parisienne.

L'écrivain Claude Duneton, lorsqu'il avait comme elle dix-huit ans, se disait "éberlué par ses façons botaniques", la trouvant "un peu piquée tout de même avec ses admirations pour la flore". Son mari, l'artiste de la Figuration narrative Henri Cueco, premier regardeur de son travail, considérait avec bienveillance ses "oeuvres surprenantes dont la présence monumentale peut aller jusqu'à la puissance sans perdre de la tendresse". Magicienne du végétal, Marinette Cueco a composé pour son époux disparu en 2017 une série de Pétales de consolation : autant de tulipes, d'héllebores et de coquelicots exposés dans des "Herbiers fantastiques" en 2020 lors de la Saison d'art du Domaine de Chaumont-sur-Loire. "Comme un photographe écrit avec la lumière, Marinette Cueco écrit avec les plantes, avec leurs feuilles, leurs fibres, leurs fleurs. Elle invente un langage poétique et savant qui n'appartient qu'à elle, observait alors Chantal Colleu-Dumond, directrice du Domaine.

L'artiste botaniste Marinette Cueco, Myriam Boutoulle, (p. 46)
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Aucun artiste n'a davantage compté dans l'inspiration de Tiepolo que Véronèse, dont il est parvenu à recréer le langage rhétorique et la splendeur ornementale. Capable d'actualiser de la manière la plus brillante son riche coloris et ses architectures somptueuses, il était à Venise, au XVIIIe siècle, le véritable dépositaire de son héritage.
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Il n'y a pas, au XVIIIe siècle, d'école où la tradition de la peinture religieuse soit aussi brillante et aussi admirée que celle de Venise. Les noms de Titien, Véronèse et Tintoret sont au premier rang de tous les palmarès, comme les anciens historiens de l'art aimaient à en dresser. De toute l'Europe, les amateurs se précipitaient vers Venise pour admirer des oeuvres ausssi fameuses que les grandes Cènes de Véronèse, l'Assomption de Titien ou le Jugement dernier de Tintoret.. Cette tradition était encore vivante alors que le jeune Tiepolo apprenait le métier de peintre.
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Au-delà de l'aspect aérien et apparemment superficiel, selon certains, la peinture sacrée de Giambattista Tiepolo, baignée d'un fort et sincère sentiment religieux, incite à la méditation.
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L'Art comme acte politique

(...)
L'âge et le succès venant, Alice Neel reste attachée à ses convictions communistes. Ainsi en 1981, à l initiative de Bonosky, elle bénéficie d'une exposition monographique à Moscou, une première pour une artiste américaine. L'occasion pour elle de réaffirmer ses positions :
" Reagan a dit que le gouvernement ne devait rien à personne. En Union soviétique, vous recevez des soins médicaux gratuitement- tout est gratuit.Là-bas, le gouvernement vous doit tout. "
La réalité était sans doute un peu plus nuancée, mais le marxisme a constitué un puissant révélateur des inégalités ravageant la société américaine, auxquelles la peinture de Neel n' a cessé de se confronter.


( p.43)
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Les Combats de Sarah

Pacifiste, féministe, humaniste, farouchement opposée à la peine de mort et fervente défenseure de la cause animale, Sarah Bernhardt assumera ainsi avec la même soif d'indépendance le choix de ses rôles ( pour lesquels elle n'hésite pas à se travestir en homme), de ses amours (...) et de ses amitiés ( de Robert de Montesquiou à Louise Michel, l'ancienne communarde).Femme libre et engagée, elle apparaît, à bien des égards, comme l'incarnation parfaite de la " self made woman"

( p.16)
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Boldini, une rétrospective- Entretien avec Servane Dargnies-de Vitry. Propos recueillis pat Jerôme Coignard

Quel Boldini présentez- vous au Petit Palais ?

C'est une rétrospective,qui parcourt l'ensemble de sa production et embrasse des styles très divers. On y découvre bien sûr les portraits qui ont fait sa gloire et son succès, mais aussi les petits portraits du début de sa carrière, les scènes de genre dans le goût du XVIIIe siècle, les scènes parisiennes et quelques paysages réalisés en plein air. On y voit également des natures mortes, des vues de son atelier, toute une production intime qu'il ne montrait pas.Il peint pour lui-même des études de mouvement, délire sur des fragments de corps féminins dans des œuvres très modernes et personnelles. Il peint aussi des vues de Versailles ou de Venise dans le goût décadent.

( p.9)
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Les années que passent Chagall en Russie, de 1914 à 1922, sont d'une densité exceptionnelle. Commissaire aux Beaux-Arts de Vitebsk et directeur de l'école d'art qu'il a fondée, il vit avec ses compagnons dans l'exaltation des idéaux révolutionnaires. A Petrograd et à Moscou ensuite, il œuvre pour des théâtres en donnant libre cours à une verve fantaisiste et enjouée.
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Femmes, peintres, impressionnistes. Dans ce dernier quart du 19e siècle, Berthe Morisot, Eva Gonzalès ou Mary Cassatt incarnent avec autant de détermination que de talent ce triple statut. Si la voie est parfois malaisée - un journaliste écrira de Berthe Morisot que seule la "galanterie française l'empêche de dire ce qu'il pense de ses pastels", un autre, lors de l'exposition de 1876, parle de "cinq ou six aliénés, dont une femme" -, voire ardue, face aux conventions d'un univers bourgeois, l'accueil que leur réservent leurs "collègues" impressionnistes révèle que la révolution esthétique n'est pas la seule en marche. Renoir, Monet ou Degas montrent la même intransigeance et la même admiration pour le travail des artistes femmes que pour le leur. Bien sûr, elles sont parfois en butte à leur paternalisme : c'est Manet "corrigeant" un double portrait que Berthe s'apprête à envoyer au Salon, Degas qualifiant une toile de Mary Cassatt d'un sarcastique "petit Jésus avec sa nurse"...après y avoir vu le "tableau du siècle"! Elles poursuivent sans sourciller leur combat, transformant leurs doutes en fer de lance.
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Picasso reste dérangeant, voire toxique.
« Le parcours est globalement chronologique mais comporte des ensembles thématiques et des sortes de raccourcis, qui permettent de comprendre le processus de travail et la complexité de la démarche de Picasso. Un découpage strictement chronologique aboutit à une vision qui peut en fausser la perception. Ainsi, par exemple, les salles « néoclassiques » mettront en avant la complexité des références simultanées, de Manet à Ingres, mais aussi le recours à la photographie, au chromo, à la culture populaire.
Entre 1914 et 1924, Picasso développe à la fois une œuvre cubiste et une œuvre naturaliste, et sa recherche se nourrit de cet antagonisme. Enfin, le concept de « sur-réalisme » constitue pour cette période un élément fondateur. L’exposition comprendra aussi une grande salle inaugurale Trans chronologique réunissant des portraits virils et des autoportraits de 1895 à 1972. Elle permettra de construire une vision globale, sur un mode accéléré, des transformations et mutations de la peinture de Picasso.
Là encore l’objectif poursuivi est d’appréhender l’œuvre dans sa totalité.
La simultanéité de ces différentes facettes témoigne que l’artiste a été porté dès 1900 par une volonté de se réinventer sans cesse. A mon sens, c’est cela que le musée doit montrer. Aujourd’hui encore, Picasso reste dérangeant, voire toxique, et son musée, loin de se figer dans une vision académique, officielle et convenue de son art, doit porter ce message de subversion et d’ »insurrection de la peinture », pour citer André Breton, comme celui d’un déplacement continuel des moyens plastic et des objectifs scientifiques et culturels de l’institution… »

(Anne Baldassari, Commissaire de l’exposition inaugurale)
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Dès ses débuts, Tiepolo a traité les thèmes mythologiques les plus traditionnels, sachant les interpréter de manière très personnelle en s'inspirant de ses prédécesseurs vénitiens.
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Entretien avec Juliette Singer

Qu'est-ce qui fait que la capitale conserve son dynamisle pendant la première Guerre mondiale ?

Il y a un sursaut dans les situations extrêmes, un besoin d'échapper au désespoir, à l'horreur, à la mort.La force vitale de l'art resurgit d'autant plus vivement.À Paris, la plupart des hommes sont mobilisés, mais certains, blessés, reviennent du front.Ainsi de Blaise Cendrars, Guillaume Apollinaire, Georges Braque, Amedeo Modigliani voulait s'engager mais il est retoqué pour des raisons de santé. Qu'ils l'aient choisi ou non, nombre d'artistes sont présents. Il y a un esprit d'entraide, de débrouille au milieu d'un Paris bombardé.
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" Jouer, peindre, sculpter" - Guillaume Morel

Dans " Ma double vie", Sarah Bernhardt évoque sa passion naissante pour la sculpture au début des années 1870, alors que ses rôles à l'Odéon ne lui donnent pas entière satisfaction.
" C'est alors que je pris un atelier pour faire de la sculpture. Ne pouvant dépenser au théâtre mes forces intelligentes et mon désir de créer, je les mis au service d'un autre art.Et je me mis à travailler la sculpture avec une ardeur folle.Je fis vite de grands progrès. Le théâtre m'était devenu indifférent (...) "
( p.43)
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Hélène Delprat, comme au théatre
Une peinture abstraite, figurative, ancienne et contemporaine, où rien ne se mélange, rien ne se dérange.
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Il n’y aurait guère plus d’une douzaine d’artistes femmes de renommée internationale pratiquant le Street Art.
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Comment je me vois.
1936

Ce que j'appelle une œuvre d'art? Une oeuvre d'art n'est pas un objet de valeur au sens où l'entend la Bourse , mais la timide tentative d'un homme pour imiter ce dont une jeune fille du peuple est capable: la magie de donner vie à partir de rien.C'est pourquoi seuls les femmes et les artistes respectent la vie, tandis que la partie de la société qui refuse aux femmes le droit de cité en même temps que le droit de vote et, à l'artiste, le droit d'exister, tandis donc que la " société ", pour la nommer d'un terme superficiel et général, a intérêt au mépris de la vie, à l'écrasement de l'humanité et, directement ou indirectement à la guerre.

( p.64)
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Nocturne en bleu et or de Whistler
Aux stridences vermillon de Degas peut répondre le doux poudroiement bleu et or de ce tableau de James McNeill Whistler. Cette toile très verticale représente l’ancien pont en bois de Battersea, à Londres. On songe aussitôt à une estampe japonaise avec cette barque qui glisse au premier plan, la brume qui envahit les bords de la Tamise et la courbe qui rappelle celle du pont de Kyobashi, décrit par Hiroshige. Cette vue nocturne, agitée par les éclats dorés d’un feu d’artifice à l’arrière-plan, a quelque chose de musical, entre Debussy et Satie. Et ce n’est pas le titre choisi par l’auteur, Nocturne en bleu et or, comme pour une partition musicale, qui dira le contraire.
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