Vidéo de Jack-Alain Léger
- fitzgeraldien, très fitzgeraldien, si tendre et déchirant, ce subtil sentiment que toujours l’échec est au bout, déjà là, à l’état de trace dans le bonheur présent..
Ce sentiment baroque de la vie, mouvement perpétuel, vis sans fin, spirales et torsades, vertige, élan, envol, envolée de marbre noir veiné d'or, (.....) Ce sentiment que rien n'épuise, que rien n'épuisera jamais. Tout n'était pas dit. La mort n'aura pas le dernier mot --- la hantise d'en finir. Pas encore ! Un instant, je vous prie. Fin du ressassement, fin du ressentiment.... Ce livre-ci.
Barry White ! Let the Music Play ! Le turgescent, l’érectile, l’éjaculatoire, l’orgastique quoique si velouté baryton de Barry White, sur fond de piaillis de pétasses surexcitées et un riff de basses saturées d’infrasons qui te titillent le clito si tu es une nana et te font bander dur si tu es un mec, sur un tempo implacable, un synthé à la métronomie prussienne qui te ferait marcher à la mort au pas cadencé s’il le fallait, la grisante voluptueuse vulgarité de Barry White...
Martha Argerich parle mieux que personne de Chopin. Martha Argerich nous restitue Chopin dans sa vérité : viril, dur, net, et d’autant plus profond : on abandonne les mièvreries, les effleurements maniérés du clavier, les effusions au miel, les tempi languides, les déhanchements outrés et autres chichis de chochottes aux pianistes pour coiffeurs sensibles, décorateurs de vitrines ou visagistes, on laisse les effets de rubato à la pédale aux pianistes pour pédales !
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les qui veulent de la sucrerie et du larmoyant, du Chopin sanglotant et dégoulinant de mélasse, faites pas chier ! vous nous laissez entre mélomanes avertis, et vous, vous courez vous scotcher devant votre télé : chance ! c’est Jacques Chancel ! Vous avez remarqué qu’au Grand Echiquier, il y a toujours, toujours, toujours un pianiste virtuose ou prétendu tel, en smoking blanc, larges revers de satin blanc pailleté, pattes d’ef et nœud pap géant qui massacre allègrement un nocturne ou un prélude de Chopin, le noie sous le sirop d’orgeat, le sucre candi, la guimauve, la chantilly, l’interprète, ce nocturne ou ce prélude, comme s’il s’agissait de l’arrangement d’un tube balnéaire de l’été ? Tout ce que vous aimez !
Où suis-je ? Chez Sagan. A Equemauville [...] Un village non pas de la Manche, soit dit en passant, mais du Calvados. Bravo Bibi pour la bévue à forte saveur de gin, de scotch et de graves puis de calva (cela s’imposait ici) ! Ton gras et clownesque moi, mou, fou, flou, soufflé, essoufflé, trébuche comme s’il allait s’affaler, bien fait !
Derrida ! Derrida en personne. Derrida chez Sagan. Derrida, Sagan : la rencontre d’un parapluie et d’une machine à écrire sur une table de dissection. Rien, strictement rien à faire ensemble.
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Derrida, pas 40 ans et, d’ores et d’déjà, un des plus grands imposteurs du XXe siècle, qui jusqu’ici n’a pas été chiche en penseurs bidons
- la devise de ma mère, anglaise par son père, son élégance : ne pas peser, ne pas s’imposer, ne pas s’appesantir, avoir le désespoir gai, se retirer juste avant le heurt, se souvenir que la gloire est le deuil éclatant du bonheur, en rire, en rire de peur d’en pleurer, glad to be unhappy ! Comme chante Billie Holiday.
« La devise de ma mère, anglaise par son père, son élégance : ne pas peser, ne pas s’imposer, ne pas s’appesantir, avoir le désespoir gai, se retirer juste avant le heurt, se souvenir que la gloire est le deuil éclatant du bonheur, en rire, en rire de peur, glad to be unhappy ! comme chante Billie Holiday. » (p. 24)
Champagne ! Christian Bourgois est un découvreur, et il offre facilement le champagne. Un élitiste, dit volontiers de lui le métier avec une pointe de mépris. Et lui, moqueur, qu’il est snob, oui, très snob. Mais que les snobs, il en faut. Car ce sont les snobs qui ont d’abord lu Proust, pas les profs.
"Islamophobie" est la dernière tarte à la crème, la poignée de boue que les intégristes musulmans jettent au visage de ceux qui ont le courage de dénoncer leurs manigances et leur double langage.