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Inspecteur Lynley tome 1 sur 21
EAN : 9782266117562
Pocket (27/08/2001)
3.86/5   891 notes
Résumé :
Le sergent Barbara Havers, 30 ans, ne s'embarrasse ni de coquetterie ni de diplomatie. Et ce n'est pas l'inspecteur Thomas Lynley, pur produit de l'aristocratie britannique à la réputation de don juan, qui la fera changer. Une seule chose peut lui faire oublier son aversion pour cet ancien de l'université d'Eton : un crime à élucider.

Justement, dans un paisible village du Yorkshire, on retrouve le corps sans tête de Williams Teys, paroissien modèle. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (105) Voir plus Ajouter une critique
3,86

sur 891 notes
Simple et complexe, captivant et parfois ennuyeux, c'est ainsi que je qualifierais ce premier roman d'Elisabeth George, auteure que je découvre.

Charmée par les premiers chapitres qui présentent des personnages au vécu parfois particulier et de tempéraments opposés, ce qui donne un certain charme au roman, J'ai trouvé que certains passages sont longs parce qu'on a des difficultés à voir le lien entre l'enquête, noyau du récit, et les acteurs nombreux évoluant dans un cadre hors enquête, et que l'on peut avoir du mal à cerner. Et puis on comprend... que des différends passés perturbent le travail des policiers chargés de l'enquête, que des amours impossibles annihilent toute motivation, qu'il devient délicat de charger autrui d'une mission de renseignement, surtout si cet autrui vous a pris la femme de votre vie... C'est ainsi que l'inspecteur Line, fidèle employé de Scotland Yard, évolue au fil du livre, pas facile à déchiffrer, cet individu qui donnera du fil à retordre à notre héroïne, Barbara Harvers la femme aux traits grossiers et au comportement incompréhensible si on ne connaît pas son histoire, et qui nage dans ce bassin d'hommes charmeurs voire coureurs de jupons, elle qu'on ne regarde pas...

On rencontre donc une héroïne brute de décoffrage qui poussera le lecteur à lire les autres romans de la série, car il y a certainement une évolution intéressante chez ce personnage, cela ne peut être autrement !

A lire également pour cette ambiance souvent « So british » de Londoniens bien souvent occupés à déguster leur tasse de thé, particulièrement Linley notre héros qui parvient de façon assez réussie, à garder son sang froid en toutes circonstances, tel un canard au-dessus de l'eau, mais dont les pattes battent en cadence sous l'eau sans que cela se voit.

Un bon roman donc, ne pas hésiter à se lancer dans cette palpitante enquête sur un meurtre sordide dans une communauté où les secrets sont bien gardés !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Cette histoire est la toute première enquête de la série de l'inspecteur Lynley et du sergent Barbara Havers, deux personnes aussi mal assorties qu'un smoking et une paire de sabots tout crottés.
Lui est un aristocrate issu d'une famille prestigieuse, sortant d'une grande école renommée et parlant avec distinction, elle, c'est un petit bout de femme toute moche, vivant encore avec ses parents à trente ans, habillée comme un as de pique et avec un fichu caractère de cochon.
Ils ne se supportent pas, mais vont devoir enquêter ensemble sur l'assassinat d'un homme retrouvé décapité dans sa ferme.
Ce brave homme était un paroissien modèle, très religieux et respecté de tous.
Sa fille s'accuse du meurtre mais cela semble tout de suite très louche aux inspecteurs, car elle semble n'avoir eu aucun mobile pour tuer son père.

J'ai beaucoup aimé redécouvrir leurs premiers pas ensemble, alors qu'ils ont encore des tas de préjugés l'un envers l'autre et ne sont pas vraiment capables de mener conjointement une enquête, leurs caractères respectifs faisant de chacun d'eux de sacrés têtes de mules et aussi des personnes très fragiles, dont les failles se révéleront au fil des enquêtes.
L'intrigue en elle-même est assez intéressante et nous permet aussi de découvrir des personnages qui deviendront récurrents.
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En toute honnêteté, si j'ai choisi ce livre, c'est parce qu'il trouve sa place dans au moins deux des « challenges » Babelio auxquels je participe… Je n'avais gardé aucun souvenir de cette Enquête dans le brouillard, mais au fil des pages, j'ai réalisé que je l'avais déjà lue. Il s'agit de la première collaboration du tandem Thomas Lynley et Barbara Havers. Ils mènent l'enquête sur un meurtre horrible : dans la bucolique campagne anglaise, dans un petit village idyllique, une jeune obèse est retrouvée près de son père décapité et de son chien égorgé. Tout laisse à pense qu'elle a commis le crime…
***
Elizabeth George est une autrice que j'ai abandonnée il y a déjà un certain temps parce que je me suis tournée vers des polars plus réalistes et, forcément, plus noirs. Les personnages mis en scène sont assez caricaturaux. Plus exactement, ce sont les oppositions marquées entre les deux équipiers qui s'avèrent assez pesantes. Lui est un aristocrate, beau garçon, séducteur, cultivé et riche, considéré par ses supérieurs et jalousé par ses pairs. Elle vient d'un milieu très modeste, elle a connu des déboires professionnels, elle est pauvre, moche, vindicative, franchement agressive envers le monde entier, et plus personne ne veut faire équipe avec elle. Elle s'habille aussi mal que lui est élégant. Si on fait fi de ces facilités, les portraits psychologiques se révèlent intéressants. Certains événements qui touchent au passé des deux policiers les obligent à faire un retour sur eux-mêmes et à réviser leur attitude, à tout le moins à y réfléchir. Ils ont en commun leur intelligence et la culpabilité qui empoisonne chacun d'eux. On en découvrira partiellement les causes au cours de l'enquête. Celle-ci permet d'aborder des sujets graves : la violence familiale, la jalousie, le deuil, entre autres, mais trop de surprises la rendent bien peu crédible. Un roman vite lu, que j'oublierai sans doute une deuxième fois, mais qui peut faire passer un bon moment.
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C'est avec "Enquête dans le brouillard" que je découvre Elizabeth George et ça tombe plutôt bien puisqu'il s'agit de son premier roman et qu'ainsi j'ai pu assister à la rencontre entre ses deux héros, flics assez atypiques de Scotland Yard.
Autant vous dire que j'ai succombé, d'abord (n'en déplaise à Barbara Havers) au charme de Lynley : ce n'est quand même pas sa faute s'il est né avec une cuillère en argent dans la bouche...... et puis ces fêlures cachées m'ont séduite.
J'arrête ici tous les quolibets masculins qui pourraient se faire au sujet de la gent féminine toujours prête à craquer pour la jeunesse, la beauté et la richesse...... Stop ! Le personnage de Barbara m'a beaucoup plu aussi, avec ses réparties qui font mouche et sa propension à dissimuler aussi bien ses blessures que ses qualités sous son côté bougon. Bref, je trouve leur duo improbable plutôt réussi.
Bravo aussi pour le style de l'auteure qui nous décrit une campagne anglaise plus vraie que nature. Tout y est : le brouillard sur la lande bien sûr, le manoir élisabéthain , le fantôme, et en prime quelques pointes d'humour savamment distillées. Avec des références à la littérature anglaise, à la musique classique, à la peinture, Elizabeth George élève le niveau mais c'est pour mieux nous faire retomber, quelques lignes plus loin, dans la fange humaine la plus sordide.
Oui, mais nous sommes dans un roman policier, et l'intrigue, me direz-vous ? Je répondrai qu'elle n'occupe pas le premier plan, elle se fond dans l'étude psychologique des protagonistes. L'auteure s'attache au "pourquoi" plutôt qu'au "comment". Je note quand même la multiplication des personnages annexes afin de nous aiguiller sur de fausses pistes mais ce n'est pas la qualité principale du livre.
Autant vous dire que je ne vais pas en rester là et que je vais m'empresser de lire la suite des "aventures de Havers et Lynley".
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La série principale d'Elizabeth George est celle dédiée à l'inspecteur Thomas Linley, secondé par le sergent Barbara Havers, appartenant tous deux au département de police criminelle de Scotland Yard. Enquête dans le brouillard constitue le premier tome de cette série, sur vingt-un parus à ce jour, par lequel on découvre donc les personnages et leur environnement. Ce roman a reçu le grand prix de la littérature policière en 1990.

Ce binôme, que tout oppose, mais qui parvient à obtenir des résultats, donne tout le charme de la série, car les méthodes et les relations du supérieur hiérarchique, Don Juan, aristocrate britannique, sorti d'une grande école, ne sont forcément pas les mêmes que celles de son adjointe, pas très jolie, issue d'un milieu populaire, et qui a un caractère bien trempé.

Au-delà de ces protagonistes, plusieurs personnages qui seront sans doute récurrents, parents et amis, ont suffisamment de personnalité, mais également des parts d'ombre à éclaircir, pour qu'on souhaite les retrouver.

S'agissant de l'environnement, je trouve qu'un roman policier fonctionne souvent d'autant plus qu'il se situe dans des endroits un peu austères, avec un climat peu clément, lesquels permettent de placer les scènes dans une ambiance adaptée au récit. En l'occurrence, Elizabeth George, bien qu'américaine, place cette série en Angleterre et ce premier tome nous fait voyager de Londres à la campagne anglaise, pour une Enquête dans le brouillard. Une atmosphère parfaite pour un roman policier !

Enfin, le crime par décapitation est suffisamment sauvage, les histoires de famille suffisamment riches, la vie de village suffisamment complexe, et la religion assez présente pour donner un réel attrait à l'intrigue.

En conclusion, j'ai apprécié la découverte de cette série, grâce au challenge solidaire 2022, vers laquelle je reviendrai sans doute.
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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
La vie est une vacherie, Barb. Et le plus moche, c'est que ça ne s'arrange jamais vraiment, fit la voix de Lynley.
Horrifiée, elle pivota. C'était bien Lynley.
Il avait dans les yeux la compassion qu'elle y avait vue précédemment : dans sa façon de traiter Roberta, dans sa conversation avec Bridie, dans sa façon de questionner Tessa. Et soudain elle comprit ce que Webberly avait en tête lorsqu'il lui avait dit qu'elle pourrait apprendre beaucoup de choses en travaillant avec Lynley - la source de sa force, ce noyau qu'elle connaissait si bien, n'était rien d'autre qu'un immense courage personnel. Ce fut cette compassion tranquille, et rien d'autre, qui eut finalement raison d'elle.....

Posant sa tête sur la cuvette, elle pleura. Elle pleurait pour la haine qui avait empli sa vie, pour le sentiment de culpabilité et la jalousie qui avaient été ses compagnons, pour la solitude qu'elle avait fait fondre sur elle-même, pour le mépris qu'elle avait voué aux autres et le dégoût qu'ils lui avaient inspiré.
A la fin, lorsque Lynley la prit dans ses bras sans un mot, elle pleura contre sa poitrine, regrettant plus que tout la mort de l'amitié qui aurait pu naître entre eux.
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Contrairement à bon nombre de rivières qui dévalaient fougueusement les collines avant d'aboutir dans les vallons, la Kel était un cours d'eau paisible. Elle traversait Keldale en silence, glissant le long de l'abbaye en ruine, avant de poursuivre sa course vers la mer. Amoureuse du village, elle avait des égards pour lui et jamais elle ne sortait de son lit pour lui faire du mal. elle voyait d'un bon œil l'auberge se dresser sur sa rive, éclaboussait joyeusement le pré communal, écoutait vivre les gens installés dans les maisons construites les pieds dans l'eau.
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Il ne s'était jamais considéré comme un homme de prière, mais, assis dans la voiture au milieu de l'obscurité qui tombait et des minutes qui s'égrenaient, il comprit ce que le mot "prier" voulait dire. C'était vouloir que le mal se transforme en bien, le désespoir en espérance, que la mort devienne vie. C'était vouloir que les rêves existent et que les spectres deviennent réalité. C'était vouloir que finisse l'angoisse, vouloir que commence la joie.
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A trente ans, Barbara Havers était résolument laide et fermement décidée à le rester. Elle aurait pu choisir, pour ses fins cheveux brillants couleur de pin, une coupe adaptée à la forme de son visage. Mais elle s'obstinait à les porter au ras des oreilles, à croire que le coiffeur lui avait fourré un bol trop petit sur la tête. Elle ne se maquillait pas. Ses sourcils épais et non épilés faisaient ressortir la petitesses des yeux au lieu d'en souligner l'intelligence. La bouche mince que ne rehaussait aucune touche de couleur était perpétuellement pincée en une moue désapprobatrice. Trapue, l'air costaud, elle donnait l'impression d'être absolument inabordable.
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Elle n'était pas du genre à pleurer facilement, aussi trouva-t-elle particulièrement amères les larmes qui ruisselaient le long de ses joues, formant de vilaines traînées sur le visage ingrat qui évoquait de façon irrésistible la trogne d'un bouledogue.
- Tu en as une touche, Barbara, fit-elle, injuriant son reflet. Te voilà belle !
Secouée de sanglots, elle s'éloigna du lavabo et appuya le front contre le carrelage frais du mur.
A trente ans, Barbara Havers était résolument laide et fermement décidée à le rester. Elle aurait pu choisir, pour ses fins cheveux brillants couleur de pin, une coupe adaptée à la forme de son visage. Mais elle s'obstinait à les porter au ras des oreilles, à croire que le coiffeur lui avait fourré un bol trop petit sur la tête. Elle ne se maquillait pas. Ses sourcils épais et non épilés faisaient ressortir la petitesse des yeux au lieu d'en souligner l'intelligence. La bouche mince que ne rehaussait aucune touche de couleur était perpétuellement pincée en une moue désapprobatrice. Trapue, l'air costaud, elle donnait l'impression d'être absolument inabordable.
"Tu vas faire équipe avec le petit génie, songea-t-elle. Tu en as du pot, Barb ! Après huit mois de purgatoire, ils te retirent de la rue pour te donner une autre chance, qu'ils disent, et c'est avec Lynley qu'ils te collent !".
- Pas question, marmonna-t-elle. Pas question que je bosse avec ce gommeux à la noix.
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