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4.02/5 (sur 688 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Bienne , le 15/4/1878
Mort(e) à : Herisau , le 25/12/1956
Biographie :

Robert Walser est un écrivain et poète suisse de langue allemande.

Issu d'une famille de huit enfants, il quitte l'école à quatorze ans et le domicile familial à dix-sept. Il voyage beaucoup et s'essaie sans succès au théâtre. Il démissionne de ses emplois dès qu'il estime avoir fait suffisamment d'économies et écrit alors de la poésie jusqu'à l'épuisement de ses ressources, et ainsi de suite. Dans sa quête poétique, il exerce ainsi de nombreux métiers, qui inspirent certains de ses plus grands textes : domestique, secrétaire, employé de banque...

Il commence à publier ses écrits en 1904 avec "Les Rédactions de Fritz Kocher" mais le succès, ou tout du moins la possibilité de vivre de sa plume, se fait attendre. Il loge à Berlin chez son frère, le peintre Karl Walser dont il dresse un portrait doux-amer dans la nouvelle "Une vie de peintre" (dans le recueil "Seeland", 1920). Entre 1907 et 1909, il rédige la première partie de son œuvre : "Les Enfants Tanner" en 1907, "Le Commis" en 1908 et "L'Institut Benjamenta" en 1909.

Il obtient un vif succès dans le milieu littéraire berlinois et recueille l'admiration des plus grands écrivains de l'époque, dont Robert Musil. À Prague, le jeune Franz Kafka se dit fasciné et marqué. Cependant, Walser fuit Berlin pour s'installer à Bienne en 1913. Les raisons de son exil sont mystérieuses. Il l'explique par son besoin de calme et de sérénité pour écrire. En réalité, il entre dans une période de dépression. Il publie des recueils de poèmes et de courtes nouvelles - "Histoires" en 1914, "La Promenade" en 1917 et "La Rose" en 1925 - mais il reste en marge de la société en général et de la vie littéraire en particulier.

Robert Walser rentre dans la clinique psychiatrique d'Herisau dans le demi-canton des Appenzell Rhodes-Intérieures où il séjourne jusqu'au jour de Noël 1956 où, quittant la clinique pour une promenade dans la neige, il marche jusqu'à l'épuisement et la mort...
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Marion Graf présente le premier roman de Thilo Krause, "Presque étranger pourtant", qu'elle a traduit de l'allemand. Parution le 6 janvier 2022. Un homme hanté par son enfance rentre au pays. Il y retrouve ses souvenirs intacts, les meilleurs comme les pires. Les allées de pommiers. le ciel immense. Les falaises de grès. Et Vito, l'ami d'enfance qui fut, dans un système asphyxiant, son compagnon d'apesanteur. Mais avec lui ressurgit le spectre de l'accident originel. Bientôt, la présence aimante de sa femme et de sa petite fille ne suffit plus à chasser le vertige. Des néo-nazis rôdent, une sourde menace plane, diffuse mais persistante. La nature échappe, se déchaîne. Quelle force pourra lever la chape de silence et d'hostilité ? le suspense subtil de ce roman place le lecteur au plus près du narrateur. Thilo Krause est né à Dresde, en ex-Allemagne de l'Est, en 1977. Il est l'auteur de trois recueils de poèmes, tous primés. Presque étranger pourtant est son premier roman, lauréat du prix Robert Walser. Thilo Krause a l'art de traduire physiquement les émotions avec une précision et des images à couper le souffle. https://editionszoe.ch/livre/presque-etranger-pourtant
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Citations et extraits (412) Voir plus Ajouter une citation
Une demi-heure auparavant, j'étais encore dans le Nord, là-haut, campé sur la croupe glaciale et là, brusquement, en un temps étrangement court, je me retrouvais en plein Midi, en pleine ardeur du soleil, au cœur de la fournaise. Charmant dans sa rudesse, avec sa tour élancée, un grossier château fort à moitié ruiné se dressait sur un éperon vertigineux. La bâtisse vibrait dans la lumière de midi comme un corps liquide, igné. Chaque objet, tout autour, semblait se dissoudre dans une beauté incandescente, et les visages des villageois étaient tannés, tout noirs dans la chaleur environnante, qui brasillait de haut en bas, bleuâtre, jaunâtre, si bien que toute vie luisait, rougeoyait et tremblotait dans le brasier. (P.46-47) Récit de voyage.
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Le plus mauvais des livres n'est pas aussi mauvais que l'apathie complète, qui renonce à prendre un livre en main.

LIRE
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Robert Walser
Je n’accorde aucun prix à ma vie, seulement aux vies d’autrui, et, malgré tout, j’aime la vie, mais je l’aime parce que j’espère qu’elle me donnera l’occasion de la jeter dignement par-dessus bord.
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Si, chaque fois qu’on a fait une ânerie , on pouvait prétendre que « ce n’etait pas vraiment moi », quel sens auraient encore l’ordre et le désordre ?
p. 40
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Les gens sans défense n’excitent que trop souvent chez les forts l’envie de leur faire mal. Sois donc heureux de te sentir fort et laisse les plus faibles en paix. Ta force paraît sous un bien mauvais jour, quand tu t’en sers pour tourmenter les faibles. Cela ne te suffit donc pas d’avoir toi-même les deux pieds sur terre ? Faut-il encore que tu en poses un sur la nuque de ceux qui vacillent et qui cherchent, pour qu’ils s’égarent encore davantage et coulent plus bas, toujours plus bas, jusqu’à désespérer d’eux-mêmes ? Faut-il donc que la confiance en soi, le courage, la force et la détermination commettent toujours le crime d’être brutal, d’être sans pitié et sans délicatesse à l’égard d’autres qui ne sont pas même un obstacle sur leur chemin, qui sont simplement là à écouter avec envie ce bruit que font la gloire, les honneurs et la réussite des autres ? Est-ce noble, est-ce bien d’offenser une âme en proie aux rêves ? Les poètes sont si vulnérables : alors vous autres, ne blessez jamais les poètes.
Chapitre 5, p64
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....il s’assit à sa table ...et il fit de la correspondance.....c’était ce matin-là un vrai flirt
avec cette plume habituellement si sérieuse. L’expression “conversation téléphonique “ lui apparaissait tout aussi endimanchée que l’étaient le temps et le monde extérieur. Les tournures comme “et je me permets de” étaient bleues comme le lac au pied de la villa, et “les sentiments distingués” en fin de lettre semblaient dégager une odeur de café, de soleil et de confiture de cerises.
p.79
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PLACIDITÉ

Depuis que j'ai capitulé devant le temps,
je sens vivre en moi quelque chose,
une sérénité ardente et merveilleuse.
Depuis que je badine sans façon
avec les jours avec les heures,
mes lamentations sont closes.
Et d'un seul mot franc et direct
me voici délivré du fardeau
de mes fautes qui me nuisent :
le temps est le temps, il peut s'endormir,
il me trouvera toujours, brave
homme, fidèle au poste.
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Robert Walser
Je suis d’avis que le poète doit de temps en temps plonger sa tête complètement dans l’obscurité, dans le mystère.
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Il aimait en été le passage du soir à la nuit, ce lent effacement de la forêt rougeoyante dans l’obscurité finale de la nuit. Il se mettait alors à rêver sans paroles et sans pensées, sans plus se faire de reproche, et en s’abandonnant à sa belle fatigue. [...] L’infini lui paraissait brusquement ce qu’il y avait de plus proche.
Chapitre 6, p80
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La paix et la liberté ne peuvent exister parmi nous que si chacun laisse chacun vivre libre et en paix.
La paix et la liberté doivent d'abord être en chacun de nous avant de pouvoir exister.
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